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Syndicats : Zemali veut tordre le cou à la CGATA

03-03-2018 14:49  Nourredine B

Echaudés parles grèves du CNAPESTE et celle des médecins résidents, les pouvoirs publicstentent de circonscrire d’éventuelles actions des syndicats autonomes, dontcelle annoncée pour le 4 avril prochain, parrainée par la Confédérationgénérale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA).

En effet età s’adossant à la législation en vigueur, notamment la Loi 90-14 du 2 juin1990, modifiée et complétée, relative aux modalités d'exercice du droitsyndical, le ministère du travail est monté au créneau, samedi, dans uncommuniqué où il épingle carrément la CGATA.

Dénonçant «desgroupes se présentant comme des organisations syndicales», le ministèrefaitobserver que ces derniers sont «en réalité en infraction par rapport à lalégislation du travail et ne représentent aucune catégoriesocio-professionnelle», soutient-il.

Et d’expliquerque «La pseudo-Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA)ainsi que les groupements de personnes utilisant la dénomination syndicale del'ex SNATEGS, qui a en toute indépendance déclaré sa dissolution conformément àson statut, sont en infraction par rapport à la législation du travail et nereprésentent aucune catégorie socio-professionnelle aussi bien dans le secteurde la fonction publique que dans le secteur économique public et privé». Unemise en garde, on ne peut plus claire !

Dans lafoulée, et sans le citer expressément, le communiqué du ministère dézingueRachid Malaoui, président du la Confédération, vis le Snapap quand il met en avantque «Concernant le Syndicat national autonome des personnels de l'administrationpublique (SNAPAP), la même source a relevé qu'il a été enregistré sous laréférence N 01 en date du 9 septembre 1990 et que sa présidence est assurée parM. Felfoul Belkacem».

Enfin, vientl’avertissement solennel, qui augure d’un durcissement inéluctable de la positionde l’Etat vis-à-vis de la ‘’cacophonie syndicale’’ ainsi présentée :

«Leministère a constaté qu’ à travers des déclarations rapportées par certainsorganes de presse et via les réseaux sociaux, des personnes ou corporations depersonnes tentent d'organiser des réunions ou accordent des interviews à desquotidiens de presse en se présentant comme étant responsables de pseudoorganisations syndicales qui n'ont aucune constitution légale et vont mêmejusqu'à diffuser des tracts au niveau des lieux de travail et la voie publique».

Le chef d’accusationest fin prêt !

 



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