La polémique sur la suppression de la « Basmala » dans les manuels scolaires, à l’exception du livre de l’éducation religieuse, est loin de retomber. Sauf que cette fois, qui n’est pas coutume, c’est la ministre de l'éducation, cible d'un nouvelle charge orchestrée par Abderazak Guissoum, président de l'Association des Ulémas, qui trouve un appui à sa décision, à travers le syndicat national de la zawaya.
Ce dernier évoque à juste titre la « sacralité » de la Basmala, pour ne pas la voir figurer au fronton de n’importe quel livre, fût-il un manuel scolaire. «C’est une décision juste qui témoigne d’une vison pointue de la ministre, de son éthique et de sa bonne gouvernance », écrit le syndicat des zawaya qui rappelle la maxime "pour chaque propos un contexte" (Li Kouli Kalamin maqam)
Sans les citer, le syndicat des zawaya dénonce ceux qu’il accuse de "chercher à polluer la vie quotidienne, à semer la Fitna, entre les algériens sous prétexte de défendre la Basmala."
La réaction du syndicat des zawaya, en soutien à Mme Benghabrit, vient après celle du président du HCI Boualem Ghoulam Allah qui a accusé l’association des Oulémas de faire de cette affaire de Basmala « un slogan » politique.
Il va sans dire que cette double réaction en faveur de Mme Benghabrit ne serait pas du goût du cheikh Guessoum, Abderzak Makri, entre autres, qui ont cru trouver dans cette hitoire, montée de toutes pièces, un moyen de fragiliser Nouria Benghabrit.
Refusant cette polémique aux relents idéologiques « arrière-gardistes», la ministre a préféré prendre de la hauteur en invitant ceux qui en font un instrument de déstabilisation de «laisser l’école tranquille. »