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Soufiane Djilali met en garde contre une « démocratisation complètement ouverte»

04-10-2020 14:22 

Le président du parti Jil Jadid, SoufianeDjilali, a été une nouvelle fois invité ce dimanche à l’émission « l’Invité dela Rédaction» de la chaîne 3 pour commenter l’actualité politique et s’exprimersur le projet de révision de la constitution devant être soumis le 01 novembreprochain au peuple via un référendum.

L’occasion pour le patron de Jil Jadid deconfirmer nettement son rapprochement avec le pouvoir et ses distancesvis-à-vis de l’opposition.

En effet, Soufiane Djilali a mis en gardecontre la tentation «d’aller très vite» vers ce qu’il appelle,  une «démocratisation complètement ouverte»,et qui pourrait, selon lui, « entrainer des frictions au sein de lasociété, jusqu’à allumer des conflits idéologiques et identitaires».

D’où d’après lui, «la nécessitéd’avoir un Etat qui puisse mettre de l’ordre».

Et le chef de Jil Jadid concède que leprésident de la République détient «énormément de pouvoirs», il soutient qu’il  est « légitimé par les urnes» etqu’il est «soumis à une limitation de ses mandats.»

Quid du projet de constitution revu etcorrigé ? L’invité de la chaine 3 estime qu’il ne s’agit pas d’un «choixhandicapant pour la suite, en ce sens où il s’agit d’une Constitution de protectionsociale, qui a une tendance au «souverainisme».

 Ilen veut d’autant plus pour lui que cette constitution consacre «un Étatfort, et protège les dimensions politiques et économiques du pays»

Transition faite, Soufiane Djilali s’enest pris allusivement aux animateurs des partis de l’alternative démocratique(PAD), qu’il a désigné par «certains milieux» qui selon lui, «tententde refuser la démarche actuelle, souhaitant que l’État soit beaucoup plusouvert, en d’autres termes, qu’ils recherchent un État ayant moins d’emprisesur la société, confronté à une phase de « bouleversements et de changements».

Pour autant et contrairement auxdéclarations du président Tebboune qui considère son projet comme une «constitutiond’Etat» et non pas celle d’une personne», le chef de Jil Jadid, penseplutôt que c’est une «constitution d’étape».

«Il y a encore beaucoup de choses àaméliorer (...) aussi belle qu’elle soit, il reste à savoir comment cettedernière sera appliquée dans les faits, et non pas rester  évasive sur les droits et devoirs des Algériens», précise t-il.

S’il se félicite de ce que la nouvelleconstitution  apporte une «notableamélioration» sur le plan des libertés, il n’en pense pas moins qu’elle a la forme d’une «Constitutionprogramme».

Et Soufiane Djilaili de souhaiter que ceprojet  sur lequel les Algériens sontinvités à se prononcer le 1er Novembre prochain, «inaugure la créationd’un État fort, doté de légitimité».



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