Comme il fallait s’y attendre, Louisa Hanoune quiétait la première femme politique à soutenir publiquement l’ex Premier ministrejuste après la présentation de son plan d’action, n’a pu retenir ses nerfsaprès son limogeage.
Dans un communiqué au vitriol rendu publicaujourd’hui, le Parti des travailleurs (PT) s’est clairement positionné contrela décision du président de renvoyer Abdelmadjid Tebboune bienqu’elle ait pris le soin de préciser qu’elle respectait les prérogatives duprésident. «Sans interférerdans les prérogatives du Président de la République, le PT partagel’émoi,les inquiétudes et les interrogations légitimes des citoyens que soulève cechangement », lit-on dans le communiqué de ce parti.
Ainsi, la formation de Louisa Hanoune s’interroge sur les «conséquences qu’aura ce changementsur les décisions salvatrices du gouvernement Tebboune». Elle cite notamment laséparation de l’argent de la politique, l’assainissement de l’économienationale, la lutte contre l’hémorragie des devises via l’import-import, et lestransferts illicites d’apaisement social, de lutte contre la gabegie et larapine, d’un minimum de justice en matière d’impôts, de recouvrement des bienset des fonds de la collectivité nationale pour faire face à la crise (…) ».
Autant d’actions qui figuraient dans le plan d’actionde Tebboune. Le parti trotskyste écritque ces décisions prises par le gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune «ont ressuscitél’espoir chez les larges couches victimes de l’austérité qui voyaient à traverselles l’avènement d’un possible changement positif dans la sérénité».
«Changement étrange»
Et de conclure : «Force est donc de constater que ce changementdes plus étranges à la tête de l’exécutif établit une fois de plus, que lesystème finissant est incapable de se réformer, voire incapable même de sedonner un peu de temps».
Le Parti des Travailleurs à visiblement du mal à digérer le limogeage de Tebboune et son remplacementpar Ahmed Ouyahia. « En effet, quelle est donc la logique de ce système qui sanctionneune démarche qui pouvait réhabiliter les institutions de l’État, souillées etfragilisées par les affaires et la corruption ? »s’interroge, le bureau politique du PT.
«…Par-delà les personnes, ces questions qui concernent le présent etl’avenir du pays sont posées plus que jamais avec la plus grande acuité»,lit-on plus loin. .
Sans le citer nommément, le parti de Mme Hanoune craint les conséquences d’un retour à la « politique de siphonagedes fonds publics », de « pillage du foncier et des biens publics demaintien, et d’aggravation de l’austérité» avec le retour d’AhmedOuyahia.
Elle pointe,comme d’habitude, «l’oligarchie» qui, lit-on, constitue un «danger pour la pérennité de l’Etat» encitant le cas du Brésil et celuidu Venezuela. Pour le PT, l’oligarchie est le produit direct du mélange entreles affaires et les institutions».