Le Président de laRépublique, Abdelmadjid Tebboune, a présidé mardi, au siège de la Présidence dela République, une réunion de travail consacrée à l'évaluation de la situationéconomique, au lendemain de la chute drastique du prix du baril de pétrole surle marché international, a indiqué un communiqué des services de la Présidence.
"Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aprésidé aujourd'hui 10 mars 2020, au siège de la Présidence de laRépublique une réunion de travail consacrée à l'évaluation de la situationéconomique, au lendemain de la chute drastique du prix du baril de pétrole sur lemarché international, sous le double effet du ralentissement del'économie mondiale, comme conséquence de la propagation du Coronavirus et dela décision unilatérale prise par certains pays membres de l'OPEP devendre leur production de brut avec des rabais particulièrementagressifs".
"Etaient présents à cette réunion, outre le Premier ministre, lesministres des Finances, de l'Energie, de l'Industrie et des Mines, del'Agriculture et du Développement rural, du Commerce, le gouverneur de la Banque centrale, ainsi que le directeur de cabinet et le secrétairegénéral de la présidence de la République.", précise le communiqué.
"Après avoir entendu des exposés présentés par les participants àcette rencontre, le Président de la République a donné ses orientationspour faire face à une conjoncture qui reste difficile mais face àlaquelle l'Etat dispose des moyens nationaux pour y faire face.", note la même source qui précise qu' à ce titre " le Président de la République a instruit lesmembres du gouvernement présents à cette rencontre pour prendre toutes les dispositions qui s'imposent pour juguler les effets de cetteconjoncture adverse sur l'économie nationale mais aussi pour que le citoyen nesoit en aucun cas touché ni dans son revenu, ni dans son quotidien."
Le communiqué de la présidence indique en outre que "Le ministre des Finances a ainsi été instruit pour la présentation immédiate d'une première loi de Finances complémentaire pour lever certaines incohérences de la loi de Finances 2020, pour y incluredes mesures à même de contrer les effets financiers générés par lacrise actuelle et recouvrer les recettes fiscales et douanières nonperçues. Il a également été chargé d'accélérer le processus de création debanques privées islamiques et autres"'
"Le président de la République a rejeté, à cette occasion, demanière ferme le recours à l'endettement et au financement non conventionnel.", note le communiqué qi ajoute que "Des instructions ont été données au ministre du Commerce pour unegestion intelligente des importations sans que le citoyen ou l'économienationale ne soit privés de quoi que ce soit, sachant que l'Etat dispose demoyens suffisants pour les années 2020 et 2021 pour ne pas subir despénuries d'intrants industriels ou de produits nécessaires à la vie ducitoyen.
Comme il a instruit le ministre de l'Agriculture pour augmenter la production nationale afin de réduire d'au moins 50% l'importationde produits de consommation humaine et animale, notamment le maïs etles viandes rouges."
"Le ministre de l'industrie et des Mines a été instruit, pour sa part, de mettre immédiatement en place tout le dispositif qui permette une production nationale basée sur une intégration d'au moins 70% de l'industrie légère jusque-là maintenue artificiellement par laformule du CKD/SKD, et de relancer la construction mécanique avec un taux d'intégration, au départ, d'au moins 35%. Le ministre a étéinstruit, également, d'encourager sans aucune restriction la création demicro, petites entreprises et start-up et de lever toutes les formesd'entraves réglementaires et bureaucratiques à leur développement.", lit-on encore sur le communiqué de la présidence de la République.
"Le Gouverneur de la Banque centrale a été instruit pouraccompagner ce mouvement de relance de l'activité économique, de même qu'il lui aété ordonné, sous l'autorité du Premier ministre et en consultationavec le ministre des Finances, de verser à la réserve légale en or toutesles saisies douanières ainsi que le Fond de solidarité nationale quiétaient gelés depuis plusieurs décennies à des niveaux qui ne leurpermettaient pas de servir de garantie. De même, il a été chargé de veiller auremboursement des prêts accordés par les banques dans le cadre d'investissementsprivés", souligne encore la même source
Et de conclure en indiquant à ce propos que "le président de la République a ordonné aux membres dugouvernement de continuer à suivre, sous l'autorité du Premier ministre, etavec toute l'attention nécessaire la situation en vue de prendre toutes lesmesures qui s'imposent en cas de dégradation prolongée de la conjoncturepour qu'aucun citoyen ne soit touché par ses effets".