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Situation des droits de l’Homme en Algérie : Le rapport accablant de la LADDH

09-12-2020 13:56  N. S

La Ligue algérienne des défense des droits de l’Homme (tendanceHocine Zahouane), a rendu public mercredi son rapport annuel pour l’année 2020.

Un tableau sombre de la situation des droits de l’Hommeen Algérie et un réquisitoire qui ne faitpas dans la dentelle contre les autorités : telle est la tonalité générale du documentqui intervient  au moment «où le monde célèbre les droits de l’homme de la 5e génération, en Algérie le pouvoir continue de brimer lesplus élémentaires d’entre eux."

«Aujourd’hui encore, à l’adresse du pouvoir politique,les militants des droits humains disent ceci : aucun discours ou programme nepeut permettre à la société de se développer sans les droits de l’homme. Plusencore, ‘‘les droits de l’homme ou le chaos’’», met en relief le document qui pointe un recul en matière de droits de L’homme, ycompris par rapport « aux textes élaborés le siècle dernier ».

Publié le veille de la célébration de la Journée internationale des droits de l’Homme, célébrée chaque année le 10 décembre, le document met en garde contre le risquedu chaos face à la volonté du pouvoir en place  de faire peu de cas de ces droits.

«Et si lerégime continue à ne pas respecter les droits de l’homme, il aura fait le choixdu chaos, qu’il assumera devant l’histoire, alors qu’ailleurs on célèbre lesdroits de l’homme de la 5e génération», lit-on à ce propos.

Signe de la dégradation des droits de l’homme enAlgérie, à l’inverse de ce que proclame le slogan choisi cette année par l’ONU, "Faire mieux", les arrestations opérées parmi les activistes du Hirak note encore lerapport.

 «En témoignentla série d’arrestations d’acteurs politiques du Hirak, de blogueurs,journalistes ou même de personnes, qui commentent l’actualité nationale sur lesréseaux sociaux, la fermeture de sites d’information (TSA, Maghreb Emergent,Radio M., etc.), de blogs, ainsi que l’interdiction de toutes activités,politiques et associatives, depuis le mois de décembre 2019», argumentent les rédacteurs du document.

Cesderniers font également un listing de "lois liberticides" sur la base desquelles sont jugés et condamnés, depuis lemois de juillet 2019, des centaines de militants et d’activistes du Hirak,notamment les articles du code pénal, à savoir les 74, 75, 77, 78, 79, 97, 100,144-bis, 144-bis 2, 146, 147, dont certains datent de l’époque du parti unique.



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