Près de 75% des candidats convoqués pour la session spéciale des épreuves de l'examen du baccalauréat se sont absentés, selon des syndicalistes.
A peine 15.000 candidats sur les 104.000 absents ou retardataires, aux épreuves de juin, se sont présentés aux épreuves, entamées jeudi dernier et qui se poursuivront jusqu'à mercredi prochain, toujours selon les estimations des syndicats autonomes qui évoquent des salles d'examen vides et des situations de nombre de surveillants supérieur à celui de candidats dans de nombreux cas.
Pour le coordinateur national du Syndicat national autonome des Professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane "c'est une catastrophe" et que la décision d'organiser cette seconde spéciale de l'examen du baccalauréat est "irréfléchie" des autorités.
Le représentant du SNAPEST parle même de "gaspillage d'argent" tout en rappelant avoir sollicité les autorités à songer à revoir l'organisation de l'examen après le premier jour des épreuves notamment l'option de rassembler les candidats.
Le Conseil des Lycées d'Alger (CLA), dont ses adhérents ont pris la décision de boycotter cette session en ne participant ni à la surveillance ni à la correction, a rappelé par la voix de son coordinateur, Idir Achour, qu'ils avaient averti quant à l'inopportunité d'organiser cette seconde session du baccalauréat.
Pour ces syndicats, l'organisation de cette seconde session du bac s'inscrit en porte à faux avec l'égalité des chances et n'avaient pas manqué de souligner le coût important de l'organisation de nouvelles épreuves.
Coté ministère de l'éducation nationale, aucun chiffre n'a été rendu public sur les absents de cette seconde session spéciale du baccalauréat
A noter que dans un premier temps la seconde session ne concernait que quelque 10.000 candidats retardataires avant qu'elle ne soit élargie même aux candidats absents qui n'étaient que les candidats libres en écrasante majorité. Et qu'il était prévisible, selon les syndicats, que ces derniers se présenteraient pas plus à la deuxième session.