Lesmesures de confinement et d’endiguement du COVID-19 vont aggraver la pauvreté et lesvulnérabilités parmi les deux milliards de travailleurs de l’économieinformelle à travers le monde, a alerté l’Organisation internationale duTravail (OIT).
Elleen veut pour preuve que la plupart des travailleurs informels n’ayant pas d’autresmoyens de subsistance, sont confrontés à un «dilemme presque insoluble: mourirde faim ou du virus ».
Cettesituation, lit-on, à été exacerbée par les perturbations de l’approvisionnementalimentaire qui ont particulièrement affecté les travailleurs de l’économieinformelle.
L’OITaffirme que pas moins de 1,6 milliard de travailleurs informels sur deuxmilliards sont affectés par les mesures de confinement et de restriction et quela plupart d’entre eux travaillent dans les secteurs les plus durement touchésou dans de petites entreprises plus vulnérables aux chocs.
«Ils’agit de travailleurs des secteurs de l’hébergement et de la restauration, del’industrie manufacturée, de la vente de gros et de détail, et des plus de 500millions d’agriculteurs qui approvisionnent les marchés urbains», indique l’organisation onusienne enprécisant que les femmes sont particulièrement affectées dans les secteurs àhaut risque.
Etcomme pour ne pas arranger les choses, ces travailleurs qui ont besoin detravailler pour nourrir leur famille, gênent la mise en œuvre les mesures deconfinement liées au COVID-19 dans de nombreux pays selon le rapport de l’OIT.
«Celamet en péril les efforts déployés par les gouvernements pour protéger lapopulation et lutter contre la pandémie, et pourrait devenir source de tensionssociales dans les pays où l’économie informelle est importante», averti l’organisation.
Lerapport souligne que plus de 75 % de l’emploi informel total concerne desentreprises employant moins de dix personnes, y compris 45 % de travailleursindépendants sans employés.
Sesauteurs ont constaté que les pays où l’économie informelle «est la plusimportante» et où ont été prises des mesures de confinement total sont ceux quisouffrent le plus des conséquences de la pandémie».
«Lapart des travailleurs de l’économie informelle gravement affectés par leconfinement varie de 89% dans les Etatsarabes et en Amérique latine à 83 % en Afrique, 73 % en Asie et Pacifique, et64 % en Europe et Asie centrale».(Avec APS)