La criseorganique larvée que vit le FFS depuis déjà, plusieurs mois, sur fond de guerreclanique, connaît aujourd’hui un nouvel épisode.
Troismembres de l’Instance présidentielle, qui est en quelque sorte la tour de contrôle du FFS, ont annoncé aujourd’hui leurdémission, dans un communiqué.
MohandAmokrane Chérifi, Chioukh Soufiane et Meziani Brahim, sont les trois démissionnairesqui obligent la direction du parti à allervers un congrès extraordinaire pour élire une nouvelle instance.
. « Pourretrouver dans l’immédiat la stabilité et l’unité du Parti garanties par l’IP,seule l’élection d’une nouvelle Instance Présidentielle permettra d’y parvenir,car la voie utilisant les structurelles actuelles pour organiser un ConseilNational puis un Congrès National ordinaire est longue et ne réunit pas lesconditions de sa réussite, en l’absence d’un large consensus », ont justifiéles trois membres démissionnaires de l’IP.
«Les trois membres de l’IP engagent leurs démissions respectives pour convoquerun Congrès National Extraordinaire au mois d’avril 2020 conformément àl’article 48 des statuts, sur la base de la composante définie par l’Article 34des statuts. Avec pour ordre du jour unique : L’Élection d’une nouvelleInstance Présidentielle », expliquent-ils.
«Si le nombre des membres de l’instance présidentielle est réduit à moins detrois, un congrès extraordinaire est convoqué pour élire une nouvelle instanceprésidentielle », selon l’article 48 desstatuts du parti, rappelé par les trois désormais ex-responsables.
« La date du Congrès ainsi que ces démissionsseront actées après aboutissement des démarches administratives relatives à latenue du congrès dans les délais prévus. Le Président de la CPCN est instruitd’installer la CPCN dans les plus brefs délais, afin de mettre en place lesmodalités d’organisation de ce Congrès selon les prérogatives qui lui sontdévolues par les statuts et le règlement intérieur du Parti », met en évidencele communiqué.
Ladémission de ces trois responsables duparti intervient dans un moment où le parti est pleinement engagé dans le mouvement populaire, dans le cadre du« Pacte pour l’Alternative Démocratique », aux côtés du RCD, du PT etautres représentants de la société civile.
Cettedémission, plusieurs fois différée, aura peut être le mérité de mettre unterme à une situation organique devenue juste intenable dans un parti où deuxtendances, sur fond de règlement de comptegénérationnels et de divergences politiques profondes, sont à couteaux tirés.