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Santé : le bras de fer continue entre les médecins résidents et le ministère de la Santé

16-11-2017 11:05  N. S

En ce matin de jeudi 16 novembre,les médecins résidents à l’hôpital Mustapha sont présents dans les différentsservices, mais en grève, à l’appel de leur collectif CAMRA qui revendique l’abolitiondu service civil.

« Monsieur, ne cherchez pasà me prendre par les sentiments, si moi je consulte notre enfant, mon collègue feraitpareil avec un autre malade, le service va fonctionner normalement et la grèven’aura aucun effet », tente de justifier une jeune résidente au service depédiatrie en s’adressant à un homme, d’un âge canonique, visiblement venu très tôtde l’intérieur du pays, flanqué de son enfant.

Ses remontrances faites, la jeunerésidente qui « regrette d’avoir choisi de faire médecine » a tout demême pris sur elle de faire sa consultation, au grand bonheur du père de l’enfantmalade qui n’aura pas fait le déplacement pour rien à l’hôpital Mustapha.

La situation doit être pareilleau niveau des autres hôpitaux du pays en butte à la grogne des médecinsrésidents qui réclament mordicus l’abolition pure et simple de l’obligation duservice civil.

« Si dans le nouveau projetde loi qui sera prochainement discuté au parlement, il n’y a pas de changement,nous allons nous en remettre au Conseil d’Etat », explique le Dr Yousfi,président du syndicat national des spécialistes de santé publique.(SNSSP)

Le Dr Yousfi, qui s’exprimait jeudidans la presse devrait être réçu la semaine prochaine par les membres de laCommission des Affaires sociale et de la Santé de l’APN pour expliquer lesraisons de la colère des médecins et faire des propositions alternatives.

« Au lieu d’obliger les résidentsà faire les services civil, loin de leurs lieus de résidence, pourquoi lespouvoirs publics ne penseraient pas à des stimulations matérielles pourencourager les médecins résidents à choisir volontairement d’aller travaillerpendant quelques années au Sud où à l’intéruer du pays », plaide le chef duSNSSP.

Selon lui, c’est bien lacontrainte du service civil qui a poussé de nombreux spécialistes, à quitter lepays ou s’installer dans le privé.  

Mercredi, le ministre de la Santéa été catégorique, écartant toute possibilité de suppression du servicepublic, expliquant que « les résident n’ont pas le droit de refuser desoigner les malades de l’intérieur ou du sud, c’est la moindre des reconnaissancesà leur pays, après avoir fait des études gratuites de médecine. »   



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