Lechangement de l'appellation du Forum des chefs d’entreprise (FCE), rebaptisé enConfédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), a couronné un processus dechangement entamé depuis une année dans l'objectif de rompre définitivementavec son ancienne gouvernance, a affirmé mardi le président de cetteorganisation patronale, Mohamed Sami Agli.
"Il y a eu unépisode malheureux dans notre histoire. On a toujours dit, et clairement, quela responsabilité incombe aux personnes et non pas à l’organisation, qui étaitvictime quelque part d’une mauvaise gouvernance. C'est la raison pour laquelletout le monde était aligné et engagé pour le changement depuis une année. On afini ce processus de changement par la rupture avec le changement de nom",a indiqué M. Agli dans une interview accordée au quotidien francophone "ElWatan".
Pourlui, ce changement se traduit d'abord par l’exclusivité de l'action en faveurde l’économie, l’éloignement total de tout engagement politique et "unretour à la concentration de l’action sur le membre de l’organisation, lesdélégations de wilayas et les filières".
"Désormais,l'exclusivité est à l’économie, loin de tout lobbying de tout intérêtpersonnel", souligne M. Agli qui a pris la tête du FCE en juin 2019, poursuccéder à Ali Haddad, actuellement en prison.
Leprocessus de changement a été sanctionné par la dernière Assemblée générale,tenue le mercredi 22 juillet, et qui a acté la fin du FCE et la création de laConfédération algérienne du patronat citoyen.
Concernantle nouvelle appellation choisie, M. Agli a estimé qu'elle résume totalement lenouvel ADN de l'organisation: "Les membres tenaient au caractère algériende l'organisation. Ils ont voulu aussi insérer dans l'appellation le motpatronat et surtout lui imprimer le caractère citoyen. Je pense qu’il estimportant de souligner que la citoyenneté est revenue, car nous avons prouvédepuis maintenant plusieurs mois que les membres de l’organisation et lesentreprises qui la composent ce sont des sociétés citoyennes".
Interrogési les institutions et la collectivité étaient prêtes à oublier le passif duFCE, le président de l'organisation a souligné que les membres ont prouvé,après une année, leur utilité, tout en appelant à éviter "l'amalgame entreun bon et un mauvais grain" ainsi que "les procès d’intention".
"Jesuis d'accord qu'il y a un travail à faire, mais la rupture totale avec ledéfunt FCE est définitivement consommée. L’engagement et la volonté nous ontanimés à aller vite vers ce changement. Il y a une volonté collective et réellede changement. Celui qui nourrit encore des doutes, notre travail et notreaction vont lui prouver le contraire", a-t-il conclu.