C’était une des promessesélectorales du président Tebboune, lors de sa campagne électorale :suppression de l’RG (Impôt sur le revenu global) pour les revenus inférieurs à30.000 DA et revalorisation SNMG (salairenational minimum garanti)

C’est désormais unechose acquise ; le Conseil des ministres ayant acté officiellement la mesure,qui plus est sera effective à partir du mois prochain, un temps record qui nouséloigne des tergiversations chronophages et bureaucratiques des anciensgouvernements.

A partir du moisprochain des centaines de milliers d’Algériens verront leurs revenus augmenterun tant soi peu à la faveur de cettedouble décision d’augmentation du SNMG à20.000 dinars, au lieu de 18.000 dinars et de la suppression de l’IRG pour lessalaires inférieurs à 30.000 dinars.

La décision duprésident Tebboune de conjuguer ainsi le geste à la parole est d’autantsignificative qu’elle intervient dans un contexte économique difficile marquépar une contraction drastique des revenus du pays, du fait de la pandémie duCoronavirus et de l’effritement des réserves de change à l’étiage de 44, 2 MDSà la fin de l’année, selon le chiffre communiqué hier par le porte-parole duGouvernement.   

Si l’incidence financièrede cette double mesure, qui vient dans le prolongement de l’augmentation desretraites dans la fourchette de 6 à 1,5%, à compter du premier juin, n’est pas négligeable, ses dividendespolitiques sont autrement plus conséquents.

Le président Tebboune,accusé de « démagogie », au moment de faire sa promesse, donne ducrédit à la parole publique, souvent frappée de suspicion et de défiance,conséquence des années de mensonges et de promesses sans lendemain.

Les augmentations, quine peuvent pas mieux tomber en ce mois de Ramadhan budgétivore, est un gestefort sur le plan de la symbolique politique et augure d’horizons politiquesprometteurs.