L'ancien président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), Said Sadi a réclamé, vendredi, un plan Marshall pour la région de Kabylie eu égard au retard socio-économique qu'elle accuse ces dernières années.Pour lui, "il y a une volonté d’étouffement économique de la région".
Said Sadi, qui animait conjointement avec d'anciens animateurs du Mouvement Culturel Berbère une conférence autour du 20 avril 1980 à Tizi Ouzou, a longuement évoqué la situation politique du pays en dressant un sévère réquisitoire à l'adresse du pouvoir.
Il a relevé un grave recul dans les libertés démocratiques dans le pays et l'avancée dangereuse dans leur étouffement à travers la répression citant des exemples, à ses yeux, qui confortent ses thèses.
Néanmoins, l'espoir d'un changement dans le pays reste possible selon l'ancien président du RCD en affirmant qu'"il n y a pas de peuple qui a été dépossédé de l'espoir" en appelant toutes les forces vives à plus d'engagement dans le combat en faveur de la démocratie.
Il a préconisé de multiplier le débat et la réhabilitation de la tolérance tout en avertissant que "la répression, l'intox et la désinformation ont besoin des ténèbres et de l'obscurité".
Said Sadi n'a pas manqué l'occasion, à l'instar de ses co-animateurs de la conférence, à savoir, Arab Aknine, Mouloud Lounaouci et Amar Zentar, d'évoquer dans son intervention la situation de la langue Tamazight en tirant la sonnette d'alarme quant à l'urgence que celle-ci soit prise en charge de manière sérieuse au plan institutionnel après sa reconnaissance officielle.