Implacable constat. Le football espagnol dégringole sur la pente du déclin, autant qu’il s’est hissé, hier, au firmament.
Le deuxième round de la Champions’ League vient de le confirmer de façon amère.
Mardi le REAL Madrid, leader actuel de la Liga aura bu le calice jusque la lie en concédant défaite (1-2), dans l’antre du Santiago Bernabeu, face à un illustre inconnu sur la scène européenne par la modeste formation moldave, le Sheriff Tiraspol.
Le lendemain, mercredi, c’était à l’autre ogre espagnol, le FC Barcelone de perdre ce qui lui restait de dents après la déculottée enregistrée lors de la première levée face au Bayern Munich (3-0) au Camp Nou, en chutant lourdement devant Benfica, sur le même score.
Le pire pour les Catalans et que le spectre d’une sortie de route, inédite et historique sur la dernière décennie au moins, se fasse de plus en plus menaçant.
Ronaldo et Messi déconstruisent la Liga, après l’avoir anoblie
A dire vrai, le déclin des deux clubs les plus forts du monde avait commencé avec les départs de leurs deux monstres sacrés respectifs, Cristiano Ronaldo et Lionel Messi.
Au change, les Merengues ont paru, immédiatement, moins affectés par la perte de CR7, arrivant même à renouer avec le titre de la Liga, sous la férule de Zinédine Zidane.
Mais les départs, cette saison, de l’icône de la Casa Blanca, Sergio Ramos et son lieutenant de l’armada défensive, Raphael Varane, conjugués aux cas Gareth Bale, Eden Hazard, voire Isco Alarcon semblent avoir grippé la machine madrilène de façon irrémédiable, pour l’heure. Le tir à bout portant du ‘’Sheriff’’ moldave pourrait en attester.
Côté- Barça, la situation est de loin plus dramatique. De ce point de vue, et si la faillite en règle de l’écurie blaugrana, en ce début de saison, est incontestablement révélatrice du poids immense et du rôle que jouait Lionel Messi dans ses rangs, elle n’en a pas moins pour origine une gestion du club qui allait crescendo vers la catastrophe, depuis pratiquement l’ère de Guardiola.
De Tata Martino à Ronald Koeman aujourd’hui, passant par Luis Henrique qui eut à déconstruire la philosophie et les dogmes de la fameuse Masia, un Ernesto Valverde trop mou et un inénarrable Quique Setién, le board culé axait toute sa stratégie sur le phénoménal sextuple ballon d’or, lâché en plein désert, sans soutien notable sur le terrain.
Sur ce plan, la direction de Josep Bartomeu aura remporté la palme de la médiocrité, entérinant de nombreux flops mais à l’enveloppe financière astronomique.
Usé jusqu’au trognon, Messi tentait vaille que vaille de maintenir le navire à flot, donnant au change au classement par-ci et glanant un titre domestique par-là.
Son départ, cette année au PSG, après celui de CR7 en 2018, a porté un rude coup au FC Barcelone, en procédant à sa mise à nu à son corps défendant et à la Liga espagnole, en général, causant un énorme déficit en matière de marketing et de show- biz.
L’impact de la pandémie du coronavirus, vient, enfin, noircir davantage un tableau déjà sombre, notamment pour les deux géants espagnols, habitués au faste et aux footballeurs de légende.
Imparablement, la Liga tire vers son déclin, inversement à la Premier League anglaise, la Bundesliga ou encore au PSG, dont les fonds qataris ouvrent à en faire un club d’excellence.