Dans la boite à outils dugouvernement, en vue de réagir à la crise économique, figure une mesure phare :la révision de la politique des subventions, une des vaches sacrées du modèle socialalgérien.
Ahmed Ouyahia, lors de laprésentation de son programme devant les parlementaires avait clairement exprimésa volonté de rompre avec la systématisation des subventions, pour ne lesgarder que pour les populations nécessiteuses.
Sur ce plan, au moins, Ahmed Ouyahiaest d’accord avec les économistes pour qui le maintien du système actuel desubvention est « intenable », même à court terme. Sauf que les chosessont plus faciles à dire qu’à faire, en l’occurrence, car l’Administration, quiest le bras armé de l’Etat, n’a pas d’outils statistiques permettant d’identifieravec rigueur et pertinence, les populations nécessiteuses, éligibles auxsubventions.
Au niveau du gouvernement, onadmet que le chantier n’est pas quelques choses d’aisé, car tout reste àinventer ou presque. On estime en effet,qu’un minimum de trois ans, pas moins, est nécessaire pour la mise en place d’unebase de données qui donnerait une photographie de la population et de sesrevenus.
Un travail collaboratif de plusieursministères, wilayas, APC s’impose pour la fournir les informations et lesremonter à l’échelle de la Chefferie du gouvernement qui doit piloter laréforme, à travers un groupe technique. C’'est ce dernier qui doit précisément direqui et comment les subventions seront ciblées.