Les avocats ne sont pas contents. Et ils exprimentleur colère à travers l’union nationaledes organisations de la profession d’avocats, qui vient de rendre public uncommuniqué au vitriol, dans lequel elle reproche aux pouvoir publics de les avoir«marginalisés» dans le projet de la nouvelle Constitution.
Dans ce document, rendu public mercredi, l'Union de l'Ordre des avocats estime que la mouture du projet de constitution a déconsidéré la valeur de l’avocat du fait que leur corporation soit exclue de lareprésentation dans le Conseil Supérieur de la magistrature (CSM), de la CourConstitutionnelle et des structures de consultations»
L’uniondes avocats constate que le projet de nouvelle constitution élaboré par lecomité des experts, «n’apporte aucune nouveauté de nature à concrétiserl’indépendance de la justice».
Elleen veut pour preuve, lit-on, que «le chef de l’exécutif est en même temps leprésident du Conseil Supérieur de la Magistrature ce qui contredit leprincipe de la séparation des pouvoirs».
Pourle syndicat des avocats, le CSM doit être présidé par le président de la Coursuprême qui doit lui-même être élu par ses pairs comme cela se fait ailleurs.
«Celuiqui dispose de l’autorité de désignation aura forcément une influence évidentesur l’indépendance de la justice, commente l’organisation des avocats ;
Dans le mêmeordre d’idées, la mouture portant révision de la constitution, signale lecommuniqué des avocats, note que les dispositions de l’article 188 relatives àl’indépendance du Conseil Supérieur de la Magistrature, «ne seront effectives qu’après trois ans».
Pourl’Organisation présidée par Ahmed Sai, ce différé que s’offre legouvernement est «injustifié».
Le syndicat desavocats a par ailleurs proposé à ce que l’on revienne au principe de la«justice unie», arguant du fait que la justice administrative «accorde desprivilèges à l’administration au détriment du justiciable».