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Révision constitutionnelle : Said Sadi pointe une loi fondamentale "incohérente"

22-09-2020 17:30 

L' ex président du RCD, Said Sadi a usé de mots très forts pour qualifier le projet de révision de la constitution devant être adopté par référendum le 01 novembre prochain. 

"On ne sait trop s’il faut rire, s’emporter ou rester de marbre devant  la dernière -pour l’instant- constitution. Le pays qui en a vu d’autres n’a pas encore connu de loi fondamentale aussi incohérente", écrit Said sur sa page Facebook

Il en veut pour preuve que lit-on , "L’hyperprésidentialisme est digne des folklores constitutionnels des républiques bananières et la confusion des pouvoirs constituent la trame et l’esprit d’un texte qui n’aura qu’une finalité : paralyser davantage une administration incapable de curer les caniveaux à chaque automne".     

Et l'ex patron du Rassemblement pour la culture et la démocratie de s'interroger : "Quel courtisan a conseillé pareille mouture dans une phase politique marquée par un déficit chronique de légitimité du pouvoir, une situation sociale explosive -les retraités peinent à percevoir leurs pensions à la fin du mois- une pandémie dont, en vérité, nul ne connaît l’étendue devant l’incapacité à tester, tracer et isoler sur une large échelle ?..." 

Pour Sadi, le choix de la symbolique du 01novembre pour la tenue du référendum, est  le " plus choquant" estimant que "nul n’a le droit de s’adonner à l’autostop politique pour faire endosser au premier novembre cette mauvaise farce". 

Il constate que le potentiel humain a été "dévitalisé par le népotisme et l’exode massif" et  les ressources naturelles ont été "asséchées par une prédation stratégique". Pour lui, à travers la fixation de la date du référendum pour le 01 novembre, c'est le "capital symbolique" qui vient d’être "bradé dans un scandaleux bazar".

Quid de la gestion du pays ? Aux yeux de Said Sadi, les relances de recrutement de "clientèles financées par l’argent public témoignent de l’incapacité et du refus du pouvoir de mettre son horloge politique à l’heure de l’Histoire". 

L'ex chef du RCD s'étonne enfin de ce que ce pouvoir "scie la branche sur laquelle il est assis" en tenant, argumente -t-il,  de "domestiquer "l'Algérie nouvelle" par des recettes médiévales de la corruption, la répression et la censure".


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