Reprendra, reprendra pas ? Lechampionnat national de football, suspendu en mars en raison de l’épidémie ducoronavirus, a toutes les chances d’ouvrir sur un clap de la fin des compétionsau titre de cette saison.
A bien considérer les différentessorties publiques de ses deux principaux responsables sur le sur le sujet, il n’estpas loin de croire que la messe est dite.
En effet et passés au tamis lesdéclarations répétées autant du président de la FAF que celui de la LFP, voiredu président de la commission médicale de Dely Ibrahim édictent que la compétitionest désormais proche de l’annulation peur et simple.
A cela peut encore s’ajouter deux paramètresdécisifs. Le regain notable de l’épidémie et la position du Comité scientifique desuivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus, dont l’un de ses membresles plus influents, en l’occurrence Bekkat Berkani, qui vient de soutenir récemmentque la décision «la plus intelligente» était de décréter l’annulationdes compétitions. La voie c’est par-là ! Elle le serait à moins au regardde l’épaisseur du pouvoir décisionnel du Comité que le même Président de laRépublique admet et entérine.
Ailleurs, précisément au niveau des clubs, c’est la cacophonie.L’intérêt étroit rejaillit au grand jour et les responsables de clubs ont bond sur l’aubaine que constitueune telle occurrence.
Que va décider la FAF pour les différents challenges ?
Ils sont à rechercher surtout du côté des équipes jouant maintien.En Ligue 1, Magra, Hussein Dey, Biskra, Bordj Bou Arreridj et Chlef sont lesplus exposés à la relégation ; ainsi que toute une cohorte de formationsen L2.
Une vingtaine de clubs de l’Ouest ont déjà décliné leurposition en faveur de l’arrêt définitif des compétitions. Pour l’heure, seul leCS Constantine semble ramer à contre courant en appelant à la reprise. Tout auplus, il sera épaulé par une poignée de clubs installés aux commandes dans lesdifférents paliers. Ce serait forcément peu pour faire basculer la balance.
Du coup, les yeux seront braqués sur la fédération et lesépaules de Khireddine risquent de ployer sous la grande pression qui s’annonces’agissant d’annihiler la saison et les challenges du titre de champion, de l’accession et de la relégation.
D’autant que le président de la FAF a écarté, mardi passé, touteidée de désigner le championd'Algérie en cas d’arrêt définitif duchampionnat.
Le patron du football national s’est-ilprécipité dans une annonce dont l’application va charrier beaucoup deturbulences ?
Le Porte- parole du CR Belouizdadactuel leader anticipe et donne le ton.
« Je ne suis pas en mesure deréagir aux propos de Zetchi, dont la déclaration n'engage que lui-même, maisnous sommes prêts à aller jusqu'au bout pour faire valoir nos droits», a réagi, jeudi dernier Toufik Korichi,estimant mériter «amplement letitre de champion» et après avoir été «réguliers depuis le début de lasaison», a-t-il plaidé.
Et l’on comprend aisément que le rapportde force part pour être biaisé lors de l’AG à laquelle a appelé le président dela FAF pour trancher sur le sort de la saison en cas de sa suspensiondéfinitive.
En tout état de cause, si la décisionpolitique de donner le feu vert à une reprise ou non appartient aux autorités du pays, celle liéeau volet technique, dans un cas ou dans l’autre, reste du seul ressort de lafédération.