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Rentrée scolaire : toutes les conditions sanitaires sont-elles réunies pour un retour aux classes sans risque ?

19-10-2020 14:45  N. S

Dans quarante- huit  heures,les élèves du cycle primaire retrouveront les chemins de l’école, dans unerentrée scolaire 2020/2021 en deux temps avec les collégiens et lycées qui suivrontle 3 novembre prochain.  

Les enfants algériens, à l’image de leur camarade dans le mondeentier ont connu l’année passée une scolarité chaotique pour cause deCoronavirus et doivent, après une rupture qui dure depuis 8 mois, retrouver leurspupitres.

Il faut dire que cette rentrée est loin de faire l’unanimité car l’opinionest partagée entre ceux qui tiennent à la réouverture des classes, au motif quela rupture pédagogique a trop duré et ceux qui nourrissent des craintes parrapport aux risques sanitaires.  .

Cette inquiétude, somme toute légitime, on en trouve l’expressionla plus franche sur les réseaux sociaux avec des commentaires dont lesauteurs  se demandent « s’il ne fautpas encore repousser la rentrée scolaire », au vu du rebond que connaitactuellement la pandémie du Coronavirus avec des chiffres à la hausse cesderniers jours.

Ali Benzina, président de l’organisation des parents d’élèves   qui s’exprimait,lundi dans les média a défendu bec et ongle le report de la rentrée scolaire,considérant que « dans la plupart des établissements scolaires, lesconditions sanitaires ne sont pas toutes réunies pour une rentrée sans risque »

Les syndicats pour leur par, s’ils sont pour la reprise des cours,restent tout de même partagés sur les modalité de cette dernière, à l’instarpar exemple du porte parole du CNAPESTE qui est pour une rentrée unique , le 3novembre prochain.

« Il faut une rentrée unique pour tous les élèves, on est pasà une semaine prés, d’autant plus que les établissement scolaires vont servirde bureaux de vote pour, à l’occasion du référendum sur la révision constitutionnel »,justifiait Messaoud Boudiba.

Des syndicats comme le FNTE et l’UNPEF  sont vent debout contre ce qu’ils qualifientde « phobie scolaire » et défendent « le droit de l’élève à lascolarité » tout en mettant les autorités devant leurs responsabilités « àmettre en place les conditions matérielles, sanitaires et psychologiques » 

 De son côté, le ministre de la Santé, lui aussi partisan de lareprise des cours, en intervenant hier sur les ondes de la radio nationale,  à tenter de rassurer, invitant « lesassociations des parents d’élèves à ne pas écouter les rumeurs véhicules sur lesréseaux sociaux »

 « J’ai visité des zonesd’ombres avec le Premier ministre, je puis vous assurer que des mesures sontprises pour garantir la protection des élèves avec un traçage au sol pouraccéder à la classe, une distance physique entre les élèves , un fléchage duparcours d’entrée et de sortie pour éviter le croisement », fait savoir leministre de la Santé.

Cela dit, le ministre de la Santé, se faisant l’écho des propos duchef de l’Etat dit que « la vie doit reprendre le dessus en Algérie  comme dans tous les pays du monde confrontéesà ce mal universel, ont doit apprendre à vivre avec, nos enfants aussi dans lesécoles »

Il est vrai que le risque zéro n’existe pas, malgré toutes lesassurances du ministre de l’Education qui est encore intervenu lundi  pour insister sur la rigueur  du protocolesanitaire, mais la prolongation des « vacances », pour les mêmesraisons sanitaires n’est pas moins porteuses de conséquences psychologiquesdangereuses pour l’enfant, à cause d’une longue rupture de la relationpédagogique.  

 



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