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Rentrée scolaire 2017/2018 : revoilà le spectre des classes à 50 élèves !

29-08-2017 16:34  Amel Benabi

La prochainerentrée scolaire qui interviendra dans une semaine ressemblera aux précédentsavec son lot de mauvaises nouvelles sur des problèmes signalés depuis desannées sans jamais qu’ils soient résolus. L’épineux problème de surcharge declasses se fera encore sentir encore, comme le reconnait la ministre del’éducation. Ion s’attend en effet à des effectifs frisant les 50 élèves parclasses dans certains établissements, selon les estimations de Mme Benghabritqui animait une conférence mardi matin au forum du journal Echâab.

Les chosesvont être pénibles pour les enseignants qui vont «affronter» des classes aussibondées d’élèves. Justement, Mme la ministre pointe le manque d’effectifs du corpsenseignant puisque, a-t-elle, précisé, près de 8000 fonctionnaires del’éducation ont fait valoir leur droit à la retraite proportionnelles sanscondition d’âge avant le 31 décembre 2016. N’ayant visiblement pas de solutionmiracle la ministre de l’éducation compte sur les enseignants en fonctionpour «gérer» ces classes massives. «Lachose la plus importante est la capacité des professeurs à savoir réagir, lorsde cette période » a–t-elle déclaré presque fataliste.

Lecontenu et le contenant

Le départementde l’éducation n’a en effet trouvé aucune solution pour faire face àl’augmentation des effectifs d’élèves, alors que des milliers d’infrastructuressont inaugurées chaque année. De fait, l’Algérie est loin de la normeinternationale qui limite le nombre d’l’élève par classe à 15.  Comment prétendre alors  booster la performance dans des conditionsaussi impossible ?

La ministre aadmis aujourd’hui que le secteur del’éducation souffre du manque d’enseignants dans les trois cycles, en raisonentre autres du nombre modeste de nouveaux diplômés qui sortent des écoles desupérieurs qui est largement insuffisant pour combler le déficit.

Il faut savoir quecette rentrée scolaire enregistre 270.000 élèves de plus que l’année dernière.La ministre s’est engagée lors de sa réunion avec les directeurs de l’éducationde garantir «à tous les élèves une éducation debase de qualité».

Mais à voir ceschiffres énormes et les conditions de scolarité extrêmement difficiles, il est àse demander comment réussira-t-elle à atteindre cet objectif.

Mme Benghabrita promis également que son département «prendra soin de développer un ensemble d'actionsinscrites au plan d'action du Gouvernement».

Il seranotamment question de «l'amélioration de la maitrise des langagesfondamentaux au primaire, la réforme du système d'évaluation pédagogique, lagénéralisation progressive de l'enseignement de Tamazight, l'amélioration de lagouvernance dans le système scolaire en poursuivant la numérisation du secteur,le renforcement de l'éducation à la citoyenneté et la mise en œuvre duprogramme national de formation en direction de tous les personnels». Un programme certes ambitieux mais qui, au vu desconditions, risque d’être un vœu pieux. 

 



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