Partisan d’une relation apaisée avec la France, en dépit des crispations passagèresrécurrentes, le président Bouteflika reste néanmoins intransigeant sur l’exercicedu devoir de mémoire.
Son message, à l’occasion de la fête del’indépendance, il souligne avec force ladimension mémorielle coextensive à cette relation partenariale qui, pour être àla hauteur des ambitions, doit, selon lui , se libérer du refoulé.
« A travers l'évocation de notrepassé dramatique à la suite de l'invasion française, nous exerçons notre devoirde mémoire envers nos ancêtres dont des millions sont tombés en résistants, descentaines de milliers d'autres ont été emprisonnés ou déportés, alors que desmillions d'Algériens ont été dépossédés de leurs terres et de leurs biens »,écrit le président Bouteflika.
Mais a t-il tenu à préciser, le devoirde mémoire ne saurait être invoqué et encore moins revendiqué pour attiser les ressentiments à l’égard dupeuple français qui doit néanmoins apprendre à regarder son passé colonial sans prismesfranchouillards.
« De tels rappels ne sont porteursd'aucune haine, même si notre peuple exige toujours une reconnaissance de sessouffrances de la part du colonisateur d'hier » écrit à ce propos leprésident Bouteflika qui rappelle que l’Algériea engagé avec la France « la construction d'un partenariat d'exception quise doit d'être mutuellement bénéfique, un partenariat qui gagnera en sérénitéet en élan dans une reconnaissance des vérités de l'Histoire »
Si le président Bouteflika, se lançanttoujours au dessus de la surenchère politicienne sur la revendication du pardonà la France, pour lui « la préservation de la mémoire nationale estaussi destinée à nos générations montantes, car elle constituera toujours, pourelles, un ressourcement précieux de leur patriotisme face aux défis et auxépreuves, ainsi qu'un motif de fierté nationale pérenne ».