Le directeur de la santé de la wilaya de  Skikda, Mahieddine Taber a annoncé, mardi, que  des mesures "coercitives" sont envisagées à l’encontre de 12 spécialistes en chirurgie générale exerçant à l'hôpital Abderrezak Bouhara, pour leur refus de procéder à des césariennes sur des parturientes venues dans cet établissement de santé pour accoucher.

Animant un point de presse au siège de la direction de lasanté, ce même responsable a fait savoir qu’"en raison de l’absence de médecins spécialistes en obstétrique et en gynécologie dans cet hôpital, il a été demandé aux chirurgiens d’effectuer les césariennes, conformément à une décision ministérielle assignant les chirurgiens dans les différents établissements de santé à travers le pays de prendre en charge les césariennes, en cas d’absence de spécialistes dans ce domaine".

Le DSP de Skikda n'a pas manqué de souligner à l'occasion que les chirurgiens de l'hôpital Abderrezak Bouhara "ne se sont pas conformés à cette décision, prétextant l’important volume de travail qui leur est dévolu".

Affirmant qu’une enquête, effectuée à ce sujet, a mis en évidence que "chaque chirurgien effectue trois opérations seulement par mois, avec une moyenne de 1,26 opération par jour", M. Taber a ajouté qu’"une seule césarienne a été réalisée au niveau de cet établissement depuis le début du mois de janvier dernier, alors que cet hôpital dispose de huit blocs opératoires".

Il a également soutenu que les spécialistes en chirurgie générale"assurent que les césariennes ne relèvent pas de leur responsabilité, et qu’ils ne peuvent assumer les conséquences de ces opérations en cas de complications".

Le directeur de la santé a, en outre, précisé que le ministère a été informé des mesures qui vont être prises contre ces chirurgiens, indiquant que l’hôpital Abderrezak Bouhara de la ville de Skikda prend en charge une population estimée à 250.000 habitants.