Les recettes d'exportation d'hydrocarbures de l'Algérie pour l'année2020 devraient atteindre 23,5 milliards de dollars si les cours du baril debrut se maintenaient autour de 40 dollars, alors que les mêmes recettes pourl'année 2019 étaient autour de 34 milliards de dollars.
C'est ce qu' a révélé lundi le ministre de l'Energie Abdelmadjid Attar qui a expliqué cette contraction des revenus pétroliers par la crise sanitaires quia impacté la production pétrolière mondiale. Concernant
La sécurité énergétique nationale, le ministre s'est montré plus rassurant, indiquant qu'elle sera assurée au moinsjusqu'en 2040, notamment grâce à des réserves prouvées de 2.500 milliards de m3de gaz et 1,7 milliards de tonnes de pétrole, a indiqué lundi à Alger leministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar.
Intervenantsur les ondes de la radio nationale Chaine III, M. Attar a fait savoirqu'"il n'y a pas de problème pour la sécurité énergétique au moinsjusqu'en 2040" tout en faisant observer que la problématique intervient auniveau des recettes à l'export, ainsi que la consommation énergétique locale deplus en plus croissante.
Rappelantque près de 96% des recettes d'exportations sont issues des hydrocarbures, il aestimé nécessaire de parvenir à un nouveau modèle de consommation, tout endiversifiant les secteurs économiques de production de richesses.
Deplus selon le ministre, il s'agit de renouveler les réserves d'hydrocarbures,de changer le mode d'exploitation des gisements tout en développant l'économied'énergie et le renouvelable.
Interrogésur la question de revoir les subventions énergétiques du pays, il a estimé que"cette question des subventions doit être sereinement discutée" sanstoucher aux petits revenus.
Apropos de la rationalisation et de l'efficacité énergétique, M. Attar a soulignéque cela doit se faire en priorité au niveau des secteurs de l'habitat et dutransport.
"Concernantle transport, nous sommes en train d'accélérer la consommation de GPLc. Nouspréparons également la mise en œuvre du gaz naturel carburant (GNC)",a-t-il indiqué.
Parailleurs, en ce qui concerne les filières à développer dans le secteur énergétique,M. Attar a souligné l'intérêt de développer la pétrochimie ainsi que ce qui esten aval de la pétrochimie en impliquant les PME/PMI pour réaliser les produitsfinis.
Concernant le recrutement, le ministre a expliqué que la Sonatrach n'est plus ce qu'elle était, ajoutant qu'elle "subit pendant 20 ans une forte pression en matière d'emploi"
"Sur ce plan la Sonatrach a accompli sa mission, la création d'emploi devrait se faire dans les secteurs de l'agriculture, les PME/PMI , les services", a t-il coupé.