Le chiffre donne le vertige. Plusde 250.000 logements toutes formules confondues (LPL, LSP, AADL, LPP) sont encours de réalisation dans la seule wilaya d'Alger, selon le directeur de l'Habitatd’Alger Loumi Ismail. Autrement dit, cela représente environ 10% de tous lesprogrammes de construction de logements lancésà l'échelle nationale.
D’après ce responsable, quiintervenait ce matin en marge des portes ouvertes organisées sous le thème «lelogement, un pilier du développement durable» à Alger, à l'occasion de lacélébration de la journée mondiale et arabe du logement, ces programmesgigantesques visent à «éradiquer» l'habitat précaire et assurer des logementsdécents aux citoyens».
Mieux encore, le directeur de l’Habitatpromet que ces programmes «ambitieux» seront livrés dans «les délais impartis».«La conjoncture financière que traverse le pays n'a aucune incidence sur leschantiers qui ne sont pas à l'arrêt. Tous les projets seront livrés dans lesdélais et que chaque souscripteur aura son logement ».
Ismail Loumi a réitéré d’ailleursl’engagement de l'Etat à parachever tous les projets AADL dont 155 000 à Alger,rassurant que la réalisation de ce programme se déroule à un bon rythme et que 18.000 logements promotionnels aidés, sur26.200 unités programmés à Alger, seront livrés avant la fin de 2017.
Des assurances curieuses surtoutdans ce contexte caractérisé par une crise financière aigue qui oblige legouvernement à prendre des mesures d’austérité et recourir à des financementspas très orthodoxes en temps normal. En effet, le Premier ministre AhmedOuyahia a déjà acté le recours à la planche à billets pour financer le déficitbudgétaire et assurer le payement des salaires de fonctionnaires.
Il a également annoncé larévision de la loi sur les hydrocarbures pour attirer les investisseurs. Lastbut not least, il a remis sur le tapis l’exploitation du gaz de schiste. Onvoit mal dans ce conditions comment le gouvernement pourra –t-il mener à leurterme tous ces chantiers d’Hercule de logements qu’il n’a pu terminer du tempsdes pétrodollars débordants. Ce ci d’autant plus que même le programme AADL de2001 n’a pas été encore liquidé.