Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) semble avoir opté pour l'option du boycott des élections locales du 27 novembre prochain. En effet, son président Mohcine Belabbas est allé jusqu'à qualifier l’organisation d'élections locales anticipées et la convocation du corps électoral d'"illégales".
Le leader du RCD souligne qu'"au-delà de l’absence des conditions d’une compétition électorale libre et transparente, le régime électoral promulgué par ordonnance du chef de l’Etat est devenu caduque en vertu de l’article 142 de la constitution qui stipule que « le Président de la République soumet les ordonnances qu’il a prises à l’approbation de chacune des chambres du Parlement au début de sa prochaine session. Sont caduques les ordonnances non adoptées par le Parlement".
Pour Mohcine Belabbas, qui s'exprimait vendredi à l'ouverture des travaux du conseil national du parti, "il s’agit là d’un abus de position et d’une atteinte caractérisée à une règle fondamentale édictée par la constitution du pays et qui ainsi détruit le fondement de l’autorité de l’Etat. Ce qui rend l’organisation d’élections locales anticipées et la convocation du corps électoral illégales. La même illégalité caractérise le mandat de l’assemblée nationale actuelle et risque de s’étendre au mandat des futurs assemblées communales et de wilaya si une décision n’est pas prise pour laisser le mandat en cours aller à son terme d’autant plus qu’aucune urgence déclarée n’est à signaler pour ce scrutin".
A noter que la décision finale concernant la participation ou non du RCD aux prochaines élections locales sera prise au terme de la session ordinaire de son conseil national.