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Publicité de l’ANEP : Larbi Ounoughi dévoile le pot aux roses !

07-05-2020 19:22 

C’est un Larbi Ounough, visiblement déterminé à donner un coup depieds dans la fourmilière de la boite à sous qu’est devenue l’Agence nationaled’édition et de publicité (ANEP) au grand malheur  d’une mafia qui s’en sert depuis des années.

En sa qualité de nouveau Directeur général de cette régiepublicitaire, le journaliste Ounoughi affichait mercredi soir à l’émission«Likaâ Khass» (Invité spécial) de la chaiîe de télévision «El Hayat», unevolonté inébranlable de nettoyer les écuries d’Augias de l’ANEP.

«Je n’ai peur de personne, le président de la république m’a donné carte blanche pour assainir cetteagence qui est devenue une association caritative qui distribue des milliardsde dinars à tort et à travers», assène Larbi Ounoughi, conscient mais nullement impressionné par latache qui l’attend.

Et en attendant l’adoptiond’une loi sur la publicité, le nouveau PDG de l’ANEP, ne compte pas rester lesbras croisés puisqu’il a fixé avec ses collègues du Conseil d’administration, «15 critèresobjectifs» sur la base desquels les pages de publicité publique serontdistribués au journaux.

Il est notamment questionde l’identification des propriétaires de la publication à travers un registrede commerce personnel et enregistré au fichier des impôts, du nombred’exemplaires tirés, les chiffres de vente, et de sa périodicité entre autres,pour mettre de la transparence dans l’opération.

Le nouveau PDG de l’ANEP a fait savoir que 23 journaux ont cessé deparaître, faute de publicité et en raison de la crise du coronavirus.

Il a regretté le fait que les responsables de ces journaux n’aientpas «amélioré les conditions de leurs journalistes», en dépit des « fondsconsidérables» qu’ils ont obtenus grâce à la publicité publique au cours desquatre dernières années.

Larbi Ounoughi révéleraainsi que le journal Ennahar, à lui seul, a bénéficié de 113 milliards decentimes de publicité durant les quatre dernières années.

113 milliards pour Ennahar…

De son côté le journal  «LeTemps» appartenant au groupe médiatique de Ali Haddad a capté 54 milliards decentimes de l’argent de l’ANEP, alors que, précisera-t-il, «au moins 40journaux n’ont jamais bénéficié ne serait-ce que d’un dinar depuis leurcréation».

Pis encore, le nouveau patron de l’ANEP a révélé qu’un hebdomadairedont il n’a pas cité le nom, a bénéficié de pas moins de 88 milliards decentimes de publicité en quatre ans !

Plus grave encore, Larbi Ounoughi a étonné son monde en affirmantavoir découvert des «créances douteuses» de l’ordre de 9000 milliards de centimes !

Et pour compléter le terrifiant tableau de bord de l’ANEP, sonnouveau PDG  dit avoir trouvé dans sescomptes 800 milliards de centimes inscrits au solde positif «mais deprovenance anonyme ! »

Et au delà de ces chiffres qui donnent froid dans le dos, LarbiOunoughi  s’est dit surpris que cetteagence qui gère des milliards de dinars ne dispose pas d’une directioncommerciale et d’un service de recouvrement ! 

C’est pourquoi, Ounoughi est arrivé à un constat implacable «Sousl’ancien régime, l’ANEP a servi de moyen d’enrichissement illégal par desforces non médiatiques qui a contribué à la publication de 40 journaux n’ayantaucun lien aux médias».

Il a même évoqué le cas de certains patrons de journaux véreux qui ont «transféréillégalement les fonds de la publicité à l’étranger» et contre lesquels lesservices de la Gendarmerie nationale et de l’inspection générale des financesmènent des enquêtes au sujet de ces violations.

Précisément, Larbi Ounoughi a évoqué sa réunion prochaine avec lesdirecteurs généraux des impôts, de la sécurité sociale et de l’inspection dutravail, pour leur remettre tous les chiffres concernant les recettespublicitaires de chaque journal.   



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