La presse en général et la publicité en particulier, qui cristallisent actuellement toutes les passions chez les professionnels des médias, ont été aucentre d'une rencontre organisé lundi par la Direction de l’ANEP.
Une occasion pour le ministre de la Communication de réitérer, au nomdu gouvernement, sa promesse de nettoyer le secteur de la publicité en mettant « fin auxambitions et pratiques contraires au métier de journaliste ».
Sous le thème « Les critères transitoires pour l'attribution dela publicité publique", le ministre de la Communication a encore expliquéque "l'objectif suprême", à travers cette action d'assainissementdu secteur, consiste à faire en sorte que le journalisme soit pratiqué par desprofessionnels, à savoir les "seuls journalistes",
"Nous sommes le seul propriétaire d'une institutionindépendante, responsable sur le plan réglementaire de ses décisions", adéclaré le ministre, ajoutant : "nous ne nous érigeons pas en tant quetutelle car l'ère de l'allégeance et de la tutelle administrative a abouti àdes catastrophes économiques qu'il est difficile d'évalueraujourd'hui.", dit encore Belhimer en parlant de l’autonomie de gestionde l’ANEP.
Et le ministre de féliciter justement cette dernière pour son initiative demettre en place "un règlementjuridique des procédures contractuelles régissant l'accès à la publicitépublique qu'elle gère en tant qu'autorité exclusive de l'Etat dans un pays oùla demande publique est le principal moteur de l'investissement et de l'activité économique".
Dans le même ordre d'idée il a mis l'accent sur "la clarificationdu rôle et de la place des soumissions et des offres publiques dans la listedes produits publicitaires".
M. Belhimer a également révélé que l'ANEP a prévu d'introduire unavenant aux conventions d'attribution de la publicité, à compter du 1erjanvier 2021, précisant qu'il s'agit d'une "procédure d'introductiond'une nouvelle ,transaction commerciale et de partenariat dans un contextejuridique contraignant".
Cet effort commente le ministre, s'inscrit dans le cadre de "laliberté de contrat tant qu'elle (la liberté) ne contredit pas les lois de la République", estimant que cette démarche prend enconsidération trois principes, à savoir que "tout est possible dans le cadre dela loi" du
moment que l'article 59 du Code civil stipule que le contrat estétabli du fait d'une volonté compatible sans préjudice aux dispositionslégales, et "l'exercice serein des libertés grâce à la reconsidération dela notion de responsabilité", de même que "la transition d'une presseversion papier vers une presseélectronique".