Le rejet massif du projet de loisur les hydrocarbures par des experts, des politiques, appuyé par unrassemblement populaire devant le siège de l’APN n’empêche pas cette dernièred’ouvrir aujourd’hui le débat en plénière pour donner aux députés l’occasion des’exprimer.
Signe de défiance à l'égard de ce projet, un hémicycle clairsemé, avec à peine une centaine de députés sur les travées, pendant que d'autres ont préféré donner de la voix dans le hall du palais Zighoud pour dénoncer le projet.
En ouverture de la séance, leprésident de l’APN a fait assaut d’arguments pour défendre le bien fondé duprojet et l’opportunité de son examen, malgré un contexte de crispationpolitique.
« Ce projet tient compte desrichesse du pays et de l’intérêt des générations futures », a défendu duhaut de son perchoir Slimane Chenine pour qui « il est temps d’écouter ceque disent les experts et les compétences »
Parlant implicitement descontempteurs des projets du gouvernement, le président de la chambre basse duparlement le président de l’APN ajoute dans son allocution que « le tempsdes calculs étroits et des intérêts personnels est révolu, seul les intérêts dupays et de notre peuple comptent désormais »
Sur le même registre accusatoire,il assène encore que « le temps du +Takhlat+ et des allégeances est fini, finie également la surenchère patriotique », expliquantque le nouveau projet du gouvernement « a pour finalité de permettre à laSonatrach d’être compétitive sur le marché international de l’énergie, marquépar une concurrence féroce »
Pour rappel, le projet de loi sur les hydrocarbures a été longuement débattu par par la commission des Affaires économiques qui a proposé un certain nombre d'amendements, comme par exemple l'importation des véhicules d'occasion de moins de cinq ans au lieu de trois ans.