En attendant sa remiseaux partis politiques pour enrichissement et qui devrait intervenir en cours desemaine, le texte du projet du nouveau projet de loi électorale circule déjà danscertaines rédactions algéroises.
A priori, le projet de la commission Laraba, selonles informations qui ont fuité dans certains médias, est dans l'esprit de la nouvelle constitution et n’opère pas une vraierupture par rapport à la loi actuellement en vigueur.
C’est ainsi que le modede scrutin de liste à la proportionnelle par wilaya est maintenu et les siègesseront répartis en fonction du nombre de voix obtenues par chaque liste dans un vote à un seul tour.
Le texte pose, enrevanche, plusieurs digues pour empêcher l’intrusion de la corruption et de l’argentsale dans le processus électoral, en amont et en aval, avec le souci évident d'en finir définitivement avec le spectre de la "Chkara", incarné par l'ancien secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbas et ses enfants
Ainsi, les jeunes qui souhaiteraientse lancer dans la politique vont bénéficier du soutien de l’état qui prendra àhauteur de 50% leurs dépenses de campagne, sur un budget spécial qui seradégagé par le ministère des Finances.
Une autre mesure enfaveur des jeunes tient dans l’obligation faite aux partis etautres listes indépendantes de consacrer 35% des candidatures au moins de 35ans. Ces dispositions en faveur des jeunes traduisent l'engagement du président Tebboune à rajeunir la classe politique
Le souci d’égalitéhomme et femme est également inscrit dans ce projet de loi qui impose une parité,exception faite pour les communes inférieures dont la densité démographique estinférieur à 10.000 personnes.
Il est question aussi dans cetexte de niveau d’études et pour les futures échéances, il sera exigé auxcandidats de justifier d’un niveau universitaire pour postuler aux siègesdéputé et de sénateur.
Au sujet de l’Autoritéen charge du processus électoral, sa mission commence au lendemain de la convocationdu corps électoral pour prendre fin à la proclamation des résultats.
Il appartient désormais auxpartis politiques qui comptent être partie prenante du processus électoral decreuser et d’approfondir le projet de loi avec des propositions de fond quitoucheront à la philosophie même du système.
Reste à savoir jusqu’oùle pouvoir acceptera t-il de jouer le jeu pour aboutir à une versionconsensuelle du projet, selon les souhaits exprimés la semaine passé par leprésident de l’ANIE, Mohamed Charfi.