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Projet de constitution : Soufiane Djilali distribue des bons points au président Tebboune

12-05-2020 14:51 

Le président du parti Jil Jadid, SoufianeDjilali qui a amorcé son rapprochement du pouvoir depuis l’électiond’Abdelmadjid Tebboune, a confirmé aujourd’hui mardi cette tendance au «soutiencritique».

En effet, invité pour la deuxième fois enmoins d’un mois à l’émission  l’Invité dela rédaction de la chaîne III pour commenter le projet de nouvelleconstitution, Soufiane Djilali a été plutôt positif.

«J’ai décelé un certain nombre dequalités pouvant être potentialisées, dans la mesure, dit-il, où il donne desgaranties aux libertés individuelles et collectives et permet, en outre, unrééquilibrage au sein de l’exécutif», s’enthousiasme le patron de Jil Jadid. A commencer par la réhabilitation duposte du chef du gouvernement qui trouve grâce aux yeux de M. Djilali et qui nese prive pas de la dire.

«Nous ne sommes plus face à unPremier-ministre coordinateur du gouvernement, qui défend un programme duprésident, qu’on ne lit jamais et qu’on ne voit jamais, mais d’un hommeassumant celui du programme d’une majorité, gouvernant avec l’appui des partispolitiques majoritaires à l’Assemblée », a-t-il déclaré.

De la même manière il trouve «positif» ladisposition contenue dans le projet stipulant l’interdiction au président de laRépublique de légiférer par ordonnances, ce qui, selon lui,  l’empêcherait «d’interférer dans lesprérogatives du pouvoir législatif».

Et dans le concert de ses louanges auprojet de constitution produit  par le comité des experts, Soufiane Djilali, s’estmême dit «surpris» par la proposition de limiter les mandats de tous les élus àun seul renouvelable une seule fois.

Une porte s’est entrouverte…

«On a été surpris de la +nouveauté+ contenue dans le projet de Constitution, limitant désormais les mandats pourl’ensemble des élus», a-t-il commenté, visiblement satisfait.Il a d’ailleurs proposé à ce que cette fameuse disposition, soit appliquéede «manière rétroactive à tous les membres de l’APN et du Sénat, qui y siègent«depuis plusieurs décennies », afin de rajeunir la classe politique».

Cela étant dit, même pour le secteur dela justice qui a focalisé les critiques des observateurs, le président de JilJadid trouve qu’il y a «une avancée ; bien que timide», en matièred'indépendance de la Justice.

 «Une porte s’est entrouverte(…) mais il y a lieud’aller un peu plus loin », estime Soufiane Djilali, concédanttout de même que l’Algérie  doit avoir un«système judiciaire indépendant et crédible, assurant la sécurité auxcitoyens, aux intervenants économiques et à ses partenaires».

Il a estimé, lucidement, par ailleursque : «Ce qui importe le plus, c’est l’application dans les faits decette nouvelle Constitution, autant, pour ce qui concerne le respect deslibertés, celui des activités politiques que des droits civiques en général, fautede volonté politique réelle".

Seule ombre à ce tableau presqueparfait,  que dessine Soufiane Djilali du projet de la nouvelleconstitution proposé par le président Tebboune, le fameux poste de vice-président.

Tout en ne trouvant pas «révolutionnaire»cette idée qui figurait dans la constitution de Boumediene, le chef de JilJadid estime que le titulaire de ce poste, qui serait désigné par le président de larépublique lui-même, poserait un «gros problème de légitimité».

Pour Djilali Soufiane, il n’est pasacceptable qu’un fonctionnaire désigné, qui plus est, sans mandat populaire,puisse hériter des charges de président de la république si d’aventure unproblème de succession venait à se poser.  



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