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Procès de l'affaire de montage automobile : La dilapidation des deniers publics par les chiffres

04-12-2019 20:50  Mourad Arbani

Le premier jour du procès des affaires liées au montage des véhicules, ouvert mercredi au tribunal de Sidi M'hamed (Alger), a révélé l'ampleur de la dilapidation des deniers publics sous couvert de la mise en place de l"'industrie automobile" en Algérie.

Cette dilapidation a permis à plusieurs hommes d'affaires de s'enrichir, d'une part,  et à un financement faramineux de la campagne électorale devant assurer au président déchu un cinquième mandat, d'autre part.

En effet, Abdelghani Zaalane, resté neuf jours directeur de la campagne électorale du président candidat Abdelaziz Bouteflika en 2019, a révélé que cinq hommes d'affaires avaient apporté des contributions d'un montant global de 750 millions de dinars  (5,6 millions d'euros).

Parmi ces hommes d'affaires figurent le patron du groupe ETRHB, Ali Haddad, qui a contribué avec un apport  de 19 milliards de centimes, le propriétaire du groupe KIA avec 20 milliards de centimes et de SDA Metidja avec 10  milliards de centimes.

Des milliers de milliards d'avantages fiscaux

Au titre des avantages fiscaux octroyés aux hommes d'affaires, l'ex-premier ministre Abdelmalek Sellal a accordé au total 2400 milliards de centimes. 

Le groupe  Tahkout a bénéficié d'une exonération d’impôt de l'ordre de 4800 milliards de centimes et Maazouz de 11350 milliards de centimes.

La même audience a révélé que pas moins de 11000 milliards de centimes ont été dilapidés dans le montage de véhicules. Alors que la facture d'importation de véhicules  en 2014 a atteint 6 milliards de dollars.

300 milliards sur un compte personnel de Ouyahia

Autre révélation à retenir du premier jour du procès c'est ce montant de 300 milliards de centimes sur un compte domicilié à l'agence BDL de Staoueli (Alger) au nom de l'ancien premier ministre, Ahmed Ouyahia. Ce dernier a soutenu devant le juge que "je n’ai pas déclaré mon compte BDL Staoueli pour la simple raison que l’origine des fonds qui y étaient n’avait pas de rapport avec mes fonctions de premier ministre. Et mon compte CCP n’était alimenté que de 15.000 dinars".



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