Le procès de l'ex-wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, se poursuit samedi au tribunal de Tipasa avec l'audition d'un témoin clé, l'ex tout puissant directeur général de l'OPGI de Hussein Dey, qui avait la main sur un grand portefeuille du logement social, source de buisiness.
Mohamed Rehailia, interrogé depuis son lieu de détention à Bouira, a enfoncé sans état d'âme l'ex-wali d'Alger devant la Cour qui lui donnait selon lui, des "instructions verbales pour donner des logements sociaux aux enfants des responsables".
"Ma relation avec Abdelkader Zoukh est celle d'un fonctionnaire avec son supérieur, depuis 2015, date de ma nomination", ajoute encore l'ex-PDG de l'OPGI, avouant qu'il recevait "des arrêtés d'attribution de logements signés que je devais exécuter".
Poursuivant son témoignage, en réponse aux questions du juge, Mohamed Rehailia reconnait avoir attribué des locaux commerciaux à la femme de l'ex-DGSN, Abdelghani Hamel, se défendant néanmoins d'avoir attribué un logement social au fils de ce dernier".
"L'attribution des logements sociaux répond à une procédure compliquée, elle relève des attributions du wali", poursuit-il en se défaussant sur Abdelkader Zoukh, avant de demander à quitter la salle d'audience, pour cause de "fatigue".
Au terme des auditions, le juge a requis une peine de prison de 15 ans et une amende de 1 million de dinars contre le prévenus accusé de chefs de "dilapidation des deniers publics, mauvais usage de la fonction, attribution de logements aux enfants de Abdelghani Hamel"