Une centaine de journalistes de différentes rédactions se sont retrouvés mardi matin à la maison de la presse Tahar Djaout, en réponse à l’appel du collectif de La Tribune, un quotidien menacé de disparition, suite à la décision de deux actionnaires minoritaires de faire cesser sa parution pour cause de « difficultés financières »

Ce rassemblement a été l’occasion de prises de parole de journalistes qui refusent la mort de ce journal, appelant la société civile à s’impliquer, dés lorsqu’il s’agit de défendre aussi la liberté, au-delà de ce journal.

D’autres intervenants récusent l’argument de la commercialité mis en avant par les actionnaires pour expliquer la fermeture de ce journal et suggèrent d’entreprendre des actions pour défendre l’intérêt des journalistes de la Tribune.

Un autre journaliste, profité de ce rassemblement pour appeler à la réactivation du SNJ, le syndicat des journalistes réduit pour le moment «  à faire  épisodiquement des communiqués de condoléances »

Pour rappel, le collectif de la Tribune a rendu public samedi un communiqué pour appeler à ce rassemblement. 

  « Nous, journalistes et personnel du quotidien la Tribune sommes décidés à résister pour défendre le titre qui a compté dans le paysage médiatique du pays car, considérons qu’aucune décision d’ordre commerciale ne peut et ne doit priver le citoyen de son droit à son journal chaque matin » ont écrit les auteurs du communiqué.

Ces derniers ajoutent que  « La perte de La Tribune, dans l’indifférence, peut constituer un précédent grave annonciateur de mauvais jours pour toute la presse nationale qui s’est imposée, malgré son jeune âge, comme une force citoyenne contribuant grandement à l’élargissement des espaces démocratiques et de la libre pensée en Algérie. »