Invité, ce lundi, de la radionationale-chaine3, le professeur Mohamed Bekat Berkani, membre de laCommission de suivi de l'évolution decoronavirus, a mis en avant la mise à nu du système de santé en Algérie, avec l’avènementde crise sanitaire due au coronavirus et qu’il qualifiera de «systèmeagonisant », incitant à le revoir globalement.
Dans ce même sens, il a appelé à «revoirfondamentalement les mécanismes de fonctionnement du système de santé publique,en le dotant notamment des personnels humains qualifiés et de matériels desoins performants», a-t-il indiqué.
Dans un deuxième chapitre, Berkani adû faire face à la question cruciale de l’heure, à savoir les mesures dedéconfinement partiel décidées par les autorités, voyant d’abord que cesmesures ont été rendues nécessaires, «en raison», explique-t-il , dela situation de détresse de concitoyens confrontés à des difficultéséconomiques», non sans souligner la nécessité du maintien des gestes barrières contre cettecrise sanitaire «toujours patente», notera-t-il.
Parlant ès-qualités, il estime queles citoyens «doivent se faire à l'idée que la pandémie n'est pas derrièrenous et que des décès de personnes affectées continuent à être constatés», a-t-ilrappelé.
Jugeant que personne ne possédait lebon mode d'emploi pour pouvoir assurer la réussite d'un déconfinement sécuriséet éviter, ainsi, une nouvelle vague de la maladie, «plus meurtrière que laprécédente», il a déploré que beaucoupde citoyens continuaient à ne pas s'équiper de masques de protection et fustigé leur propension qu’il juge «irresponsable»à se bousculer, les uns aux autres aux entrées des magasins.
Mais certainement, c’est le troisièmeaxe de l’intervention du Professeur Berkani qui focalise l’attention, dans lamesure où le sujet est rarement abordé, ou alors faisant l’objet de vainessupputations.
Il s’agit de la reprise des coursdans les différents cycles scolaires dont l’imminence serait à écarter selonlui, assénant qu’il ne s’agissait pas d’ «une bonne idée», prévoyant,pour plus de sécurité pour les enfants leur entourage de la repousser «à la rentrée du mois deseptembre prochain», a-t-il proposé.
En revanche, l’Invité de la Chaine3,a appelé à sauver le bon déroulement des examens de fin d'année pour les cyclessupérieurs, «gage de la continuité des études», fera-t-il observer.