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Pour Addi Lahouari les assises du PAD sont une montagne qui accouche d’une souris !

26-01-2020 16:34 

Le sociologue Addi Lahouari a vertementcritiqué le document adopté et signé samedi par les  partis de l’alternative démocratique (PAD).

Pour lui, les signataires de ce texte«oublient» que tous les principes qu’ils ont énoncés figurent dans  la constitution, à l’instar  de la liberté d’organisation politique,sociale, culturelle, économique, associative et syndicale dans le cadre d’unrégime déclaratif, du respect des droits de la personne humaine dans leursuniversalité et intégralité ; et de la liberté de conscience et de culte avecinterdiction effective de toute utilisation de la religion à des finspolitiques.

Addi Lahouari va jusqu’à estimer que les«généraux algériens et Tebboune» signeront ce texte avec «les deuxmains».

Pour cause,  le problème n'est pas d’après lui la «réaffirmationdes principes contenus dans la constitution, mais celui de «trouver  les moyens pour  rendre effective la constitution», et c’estprécisément ce que demande le Hirak».

En l’occurrence, la principalerevendication du mouvement populaire est que justement le «commandementmilitaire n'exerce plus le pouvoir souverain».

Pour ce faire, il faut d’après lesociologue des  propositions concrètes pour réaliser cet objectif à savoir entre autres, lanomination d'un ministre civil de la défense, la mise à la retraite de tous lesgénéraux âgés de plus de 64 ans, la radiation de tous les militaires ayant desactivités commerciales sous leurs noms ou sous des noms d'emprunt et ladissolution de l'Agence Nationale d'Edition et de Publicité

Addi Lahouari  pense également qu’il faille dissoudre lePFLN, le RND et l'UGTA et engager des poursuites judiciaires contre leursdirigeants ayant détourné de l'argent.

Sur un autre plan, il  préconise d’autoriser la police nationaled'avoir des syndicats de policiers pour lui permettre d'échapper au contrôle ducommandement militaire et d'être au service de la constitution, de fairedépendre la gendarmerie du ministère de l'intérieur.

Pour le sociologue c’est ce genre derevendications qu'attend la population des partis «ditsd'opposition»s'ils veulent accompagner le Hirak.

Conclusion décapante d’AddiLahouari : «L'élite politique a le devoir d'être à la hauteur desrevendications populaires clamées les mardis et vendredis».



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