Les prix dupétrole progressaient très légèrement mercredi en cours d'échanges européens,peinant à sortir de la zone dans laquelle ils évoluent depuis quelquessemaines, tiraillés entre plusieurs tendances.
Mercredi matin, le baril de Brent de la mer du Nordpour livraison en novembre valait 45,69 dollars à Londres, en hausse de0,24% par rapport à la clôture de mardi.A New York, le baril américain deWTI pour octobre prenait 0,30% à 42,89 dollars.
Les cours "sont fermement scotchés dans unefourchette étroite depuis maintenant plusieurs semaines", ont commenté desanalystes, au lendemain d'une légère hausse.
"Malgré un dollar en baisse et des donnéesaméricaines encourageantes, le pétrole a échoué à sortir de sa zone", a renchériJeffrey Halley, analyste, en référence à une croissance plus forte qu'attendu del'activité du secteur manufacturier aux Etats-Unis en août.
Le "dollar index", qui calcule la valeur dubillet vert face à un panier composé des principales devises, est tombé mardi à unniveau plus vu depuis plus de deux ans, avant de se redresser mercredi.
Le pétrole étant libellé en billet vert, une baisse decelui-ci rend l'or noir moins onéreux pour les acheteurs utilisantd'autres devises, ce qui alimente la demande et soutient les prix.
Selon Eugen Weinberg, analyste, une combinaison defacteurs positifs et négatifs pour les prix peut expliquer la stagnationdes cours. Il relève ainsi que la production américaine en juin aété plus importante que ce qui avait été estimé jusque-là.
Mais dans le même temps, "l'Opep et ses alliés(l'Opep+) semblent toujours avoir le niveau d'offre sous contrôle et, avec leurbaisse de production, s'assurent que le marché soit légèrementsous-approvisionné", a expliqué M. Weinberg.
Evoquant des données provenant d'une enquête deBloomberg, il souligne que "l'Opep a plus que dépassé ses objectifs (debaisse de la production), même en tenant compte des retardataires comme le Nigeria,l'Irak et l'Angola, qui ont produit plus que ce à quoi ils s'étaientengagés entre mai et juillet", a-t-il poursuivi.
Comme chaque semaine, les investisseurs prendrontconnaissance plus tard dans la journée des données sur l'état des stocks auxEtats-Unis. Selon la médiane d'analystes interrogés par l'agenceBloomberg, les réserves américaines de brut pour la semaine achevéele 28 août sont attendues en baisse de 2 millions de barils.(Avec agences)