Les cours du pétrole étaient en légère hausse mardiau lendemain d'une lourde chute, dans un contexte où offre croissante etdemande en berne sous l'effet des mesures pour contrer la pandémie de Coronavirusexercent une pression forte sur les prix.
Dansla matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait30,10 dollars à Londres, en hausse de 0,17% par rapport à la clôture de lundi. A NewYork, le baril américain de WTI pour avril gagnait 1,88%, à 29,24 dollars.
Laveille, le Brent et le WTI se sont respectivement effondrés de 11% et 9,5%,alors que la panique générale s'était emparée des marchés.
Depuisle début de l'année, les prix ont été divisés par deux. "Siles prix du pétrole se redressaient quelque peu ce matin, cela ne change pasgrand chose après l'effondrement d'hier", a estimé un analyste.
Lacombinaison d'une "augmentation massive" de l'offre des membres de l'Opepet d'un "effondrement complet" de la demande crée sur le marché"les conditions qui sont les plus baissières que l'on puisseimaginer", a de son côté expliqué un autre analyste.
Ryadet Moscou se sont engagés dans une guerre des prix après l'échec de leursnégociations début mars à Vienne à l'occasion du sommet de l'Organisation despays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, qui visaient initialementà baisser, ou à au moins maintenir, le niveau de production actuel d'or noir.
"Dansle même temps, la demande diminue en raison des restrictions de plus en plusdrastiques visant à lutter contre le coronavirus", a rappelé un analyste.
Lundi,le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) Fatih Birolet le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, avaient par ailleursexprimé leurs craintes d'impacts économiques et sociaux "majeurs"pour les pays producteurs de pétrole, en particulier les plus vulnérables,dans le contexte de la crise actuelle.
"Siles conditions de marché actuelles persistent, leurs revenus issus du pétroleet du gaz chuteront de 50% à 85% en 2020, atteignant leur plus bas niveau enplus de 20 ans", s'étaient-ils alarmés dans un rare communiqué commun.