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Pétrole : Le brent à 61,43 dollars avant les stocks américains

05-06-2019 17:17  Lila Ghali

Les cours du pétrole reculaient mercredien cours d'échanges européens, effaçant leurs maigres rebonds de la veille alorsque le marché attendait les données officielles sur les réserves américaines.

Cet après midi, le baril de Brent de lamer du Nord pour livraison en août valait 61,43 dollars à Londres, en baissede 54 cents par rapport à la clôture de mardi. A New York, le baril de WTI pour lecontrat de juillet cédait 76 cents à 52,72 dollars.

L'Agence américaine d'information surl'Energie (EIA) publiera en cours de séance ses données hebdomadaires sur lesréserves des Etats-Unis arrêtées au 31 mai.

Les analystes estiment que les stocks debrut ont reculé de 2 millions de barils, que ceux d'essence ont grimpé deun million de barils tandis que ceux d'autres produits distillés (fioul dechauffage et gazole) ont augmenté de 500.000 barils, selon lamédiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

"Ce rapport va être particulièrementsuivi par les investisseurs" après les lourdes baisses des prix sur lesdernières séances, a commenté David Madden, analyste chez CMC Markets.

Une mauvaise surprise n'est pas à exclure,alors que la fédération professionnelle de l'American petroleuminstitute (API), qui publie des données indépendantes sur les stocks lemardi soir, a fait état d'une hausse des réserves de brut comme deproduits distillés.

Par ailleurs, le marché scrute de plus enplus les producteurs de l'Opep+, qui doivent se réunir dans les prochainessemaines pour décider de renouveler ou non l'accord de limitationde la production après la fin du premier semestre.

"Si le marché continue d'évoluerautour des niveaux actuels au moment de la réunion, les membres de l'Opep+ vontdevoir encore abaisser leur production ou faire face à des prix tropbas", ont estimé les analystes de ING.

Mais les commentaires d'Igor Setchine,patron du géant russe du pétrole Rosneft, n'ont pas rassuré lesinvestisseurs, ont estimé les analystes de JBC Energy.

Il s'est en effet inquiété de voir laRussie perdre des parts de marché face aux producteurs américains si le payscontinue de limiter sa production dans le cadre de l'accordconclu fin 2016 avec l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Contrairement aux producteurs duMoyen-Orient, l'industrie pétrolière russe est contrôlée par le secteur privéet ne prend officiellement pas ses ordres du gouvernement, ce qui pourraitcompliquer les négociations de l'Opep.



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