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Parlement : les députés entament le débat sur le PLFC sur fond de crise politico-sanitaire

26-05-2020 10:17 

L'Assemblée Populaire Nationale (APN)planche aujourd’hui et jusqu'au 30 de cemois sur le projet de loi de finances complémentaire pour exercice 2020. Unprojet qui porte le sceau de la crise financière et désormais économiqueauxquelles l'Algérie fait face suite au double choc pétrolier et sanitaire.

Précisément, ce projet a été établisuivant un prix moyen du baril de pétrole à 35 dollars contre 50 dollars pourla LF de 2020 élaborée par le Gouvernement Bedoui.

Le gouvernement Djerad a été obligé decorriger les graves distorsions induites par ces facteurs exogènes et quimettent le pays dans une situation financière intenable. Convaincu que le salut viendrait del'encouragement de l'investissement étranger dans un contexte d'un baril qui nevaut pas grand chose, le gouvernement a introduit dans le projet de LFC 2020,de nouvelles dispositions visant a capter les capitaux étrangers.

A commencer par sa décision de fairetomber le dogme de la sacro-sainte règle 51/49 à l'exception dessecteurs stratégiques et des activités d'achat ou de vente des produits. Ce dogme immuable depuis des années a plombél'attrait des investisseurs et son « aménagement » est de nature à constituer un bol d'air frais en cestemps de déprime du marché pétrolier.

Le projet  prévoit également l'annulation du droit de préemption etson remplacement par l'autorisation préalable des investissements étrangers et l’annulationd’obligation de leur financement à travers le recours au financement locaux.

De même que le gouvernement a décidé d'annuler le régime préférentiel pourl'importation des lots SKD/CKD pour le montage des véhicules touristiqueset l'autorisation d'importation des véhicules neufs par lesconcessionnaires automobiles.

Un statut en or offert généreusement aux concessionnaires automobiles qui ont amassé des années durant des milliardsde dollars dans des projet d'assemblage de voitures qui confinent à del'importation déguisée comme avait reconnu un ancien ministre de l'industrie.

En décidant de fermer les vannes, le gouvernement escompte faire desmilliards de dollars d'économie  surtout que les réserves de changedevraient chuter à la fin de l'année à seulement 44 milliards de dollars, soit un peu plus d'une année d'importation.

Dans le même souci d'explorer d'autres niches fiscales, l'exécutif a enoutre prévu d'augmenter les prix des carburants. Mais cette mesure risque de nepas être adoptée compte tenu de son impact direct sur tous les secteurs.

Il y a lieu de signaler par ailleursque le projet de LFC 2020, prévoit quelques mesures sociales notamment lerelèvement du SNMG à hauteur de 20.000dinars  et l'abolition de l'IRG pour les bas salaires inférieurs a 30.000dinars.

Il a aussi décidé de réduire la taxe d'activité professionnelle pour lesentreprises du BTP du fait qu'il soit un secteur moteur de l’économienationale. C'est dire que le document qui sera débattu à partir de demain parles députés, porte incontestablement l'empreinte de l'austérité même si lesautorités n'aiment pas ce mot.

Mais la situation financière du pays vire presque au rouge surtout avec leconfinement lié au Covid-19 qui a mis l'économie nationale au ralenti depuisplus de deux mois. 



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