Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a rejeté jeudiles tentatives d'exercer une quelconque tutelle sur le peuple algérien,qui choisira "souverainement" le 18 avril prochain son président dela République, réitérant son appel à la "vigilance" pour préserver cequi a été réalisé au cours de ces 20 dernières années grâce à la stabilité donta joui l'Algérie.
Dansses réponses aux questions et observations des députés sur la Déclaration depolitique générale du gouvernement, M.Ouyahia a affirmé que "rien ne peut empêcher le peuple algérien de choisirsouverainement le président de la République", insistant sur les garantiesde "transparence" dans lesquelles se déroulera l’électionprésidentielle.
Outrel'arsenal juridique mis en place et la Haute instance indépendante desurveillance des élections, le Premier ministre a annoncé que 400 observateursétrangers (de l'Union africaine, de la Ligue des Etats arabes, del'Organisation de la coopération islamique, de l'ONU et de l'UE) suivront le déroulement de cetteélection.
Touten soulignant que le droit de manifester est garanti par la Constitution et quechacun est libre de son opinion,
M.Ouyahiaa de nouveau appelé à la vigilance, relevant la caractère anonyme des appels àmanifester et le fait que des "parties étrangères commencent à s'agiter".
Il arappelé, dans ce contexte, les graves dérives auxquelles avait donné lieu pourla stabilité et la sécurité du pays la grève politique à laquelle avait appeléen 1991 l'ex-Front islamique du salut (FIS).
"L'oppositionde certains à la candidature du président Bouteflika avait déjà commencélorsqu'il avait brigué un troisième mandat" et n'a donc rien à voir avec son état de santé actuel, aindiqué M. Ouyahia, rappelant que le chef de l'Etat qui avait été victime d'unAVC en 2013 s'était porté candidat en 2014 et avait été plébiscité pour unnouveau mandat.
LePremier ministre a appelé à mesurer le chemin parcouru ces 20 dernières annéeset à préserver les réalisations qui ont été accomplies, citant à titred'exemple la relance de l'économie qui était sinistrée, l'éradication des bidons-viles et la construction demillions de logements.
C'estla préservation de ces réalisations, la nécessité de continuer à progresser etde combler les lacunes qui subsistent qui a amené le président Abdelaziz Bouteflika a s'engager,s'il est réélu, à convoquer une conférence nationale de consensus dont lavocation, a-t-il dit, est "non pas de servir le pouvoir maisl'Algérie".
Laconférence débattra de toutes les questions "sans tabous", à l'exceptiondes constantes nationales, et permettra d'opérer un "changement pacifiqueet consensuel" dans l'intérêt de l'Algérie, a-t-il soutenu, précisantqu'elle aboutira à la "mise en place d'un gouvernement national de coalition et un amendement radical de laConstitution ainsi qu'une meilleure visionpour servir l'Algérie".
Evoquantla politique économique du gouvernement, M. Ouyahia a affirmé que grâce àl'emprunt interne le gel a été levé sur 2.000 projets de développement enmatière d'éducation, de santé et de ressources hydriques, soit un montant de2.500 milliards de dinars.
LePremier ministre a indiqué que le gouvernement a une "identité politique"et veille à la mise en œuvre du programme du président de la République,Abdelaziz Bouteflika.
"Legouvernement a une mission qui consiste en la mise en œuvre du programme duprésident de la République. Il a aussi une identité politique. Leschoses se passent ainsi en Algérie et dans d'autres pays du monde", a-t-ildéclaré.
"Notreidentité politique est que nous sommes le gouvernement du Président Bouteflika, avec nos différentes appartenancespolitiques, et nous sommes fiers de travailler sous la conduite du chef del'Etat", a ajouté M. Ouyahia qui a affirmé vouloir transmettre un"message d'espoir" dans l'avenir.(avec APS)