Le procès dans plusieurs affaires de corruption du patron du groupe ETRHB, Ali Haddad, des ex-Premiers ministres, ainsi que plusieurs autres ministres des gouvernements Sellal et Ouyahia s’est ouvert aujourd’hui dimanche au tribunal de Sid M’hamed, à Alger.
Les ex-Premier ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sallal, et les anciens ministres des travaux publics Amara Ben Younes, Amar Ghoul, Abdelghani Zaalane, Boudjama Telai, et les anciens ministres de l’industrie, Youcef Yousfi, Bada Mahdjoub, Kadi Abdelkader, ainsi que Boudiaf Abdelmalek et Bouchaoureb Abdessalam, seront jugés pour des affaires de corruption liées aux projets de l’autoroute reliant Zeralda à Boudouaou, de la piste d’entrée de la nouvelle aérogare de l’aéroport international d’Alger et de l’usine de ciment à Relizane.
Depuis ce matin des chiffres aussi pharaoniques que les projets dont a bénéficié cet homme d’affaire sont étalés devant une assistance abasourdie.
On y apprend notamment qu’Ali Haddad avait bénéficié d’un stratosphérique prêt bancaire de deux cent onze milliards de dinars !
Dans ses réponses, le patron du groupe ETRHB se bornait à préciser que son père était Moudjahid et qu’il était issu d’une «famille révolutionnaire». Il a rappelé également qu’il a fait des études de génie civil. Mais ces réponses aux accents de supplications risquent de ne pas suffire pour le tirer d’affaire.
Ali Haddad est appelé à répondre de chefs d’inculpations aussi graves que «l’obtention de privilèges, d’avantages et de marchés publics en violation de la législation», «dilapidation de deniers publics», «abus de fonction», «conflit d’intérêts» et «corruption dans la conclusion de marchés publics».