Le gouvernement a adopté dernièrement un décret exécutif visant à l’encadrement de la production et la commercialisation du café, indique l’APS qui cite des responsables du ministère du Commerce.
Ces nouvelles mesures concernent uniquement le café moulu où l'ajout du sucre est toléré, connu sous l’appellation "torrefacto".
Ce texte intervient suite aux conclusions d'une enquête menée au préalable par le ministère du Commerce, et qui a fait la lumière sur d’importantes infractions dans la production et la commercialisation du café «torrefacto».
L’enquête avait démontré le non-respect des dosages de sucre ajouté dans le produit Torrefacto, précisent les mêmes responsables du ministère du Commerce.
Ce nouveau texte fixe à 3% au maximum, au lieu de 5% norme en vigueur jusque-là, les dosages permis en sucre, en caramel ou en amidon dans la production du café torréfié, explique les interlocuteurs du ministère du Commerce.
Les nouvelles mesures de ce règlement autorisent, tout de même, pour les cafés torréfiés, décaféinés ou non, certaines opérations comme le mélange de cafés d'espèces (Arabica et Robusta) ou de provenances différentes (Vietnam, Indonésie, Inde...).
Le mélange des cafés avec les succédanés ainsi que le mélange d'extrait de café et de succédanés, est également toléré, à condition que la dénomination du produit ne contienne pas le mot "café" et que celui-ci figure uniquement dans la partie composition de l'emballage.
Le texte prévoit aussi la prise en charge des nouvelles gammes de cafés ou les dérivés de café, tel que le café décaféiné, café soluble, café instantané, café aromatisé, café moulu aux épices et les extraits de café.
Le document prévoit également, l'extension du champ d'application des cafés qui couvrira, ainsi, à l'avenir toute dénomination contenant soit le mot café, soit un dérivé de ce mot, soit le mot d'une espèce ou d'une variété de ces espèces, il réserve la dénomination café sans qualification au café torréfié, et café-boisson obtenu à partir d'eau potable et du café torréfié.
Les acteurs qui activent dans la production et la commercialisation du café ont un délai de six mois, pour se conformer à ces nouvelles mesures, à partir de la date de la parution du décret exécutif au Journal officiel.