Le groupe algérien privé Hasnaoui et le constructeur japonais d'automobile Nissan Motor ont conclu un accord pour construire une usine de production de véhicules en Algérie avec un investissement de 160 millions de dollars.
La signature de cet accord, qui intervient suite à l'approbation du projet par le gouvernement en décembre 2018, sera suivie par la création, dans les prochains mois, d'une joint-venture qui lancera les travaux de construction de l'usine pour une durée de 12 mois. Cette société mixte sera dénommée Groupe Hasnaoui automotive production (GHAP SPA) et prévoit la création de plus de 1.800 emplois en Algérie.
63.500 véhicules par an
Quant à l'entrée en production des véhicules par cette usine, elle est prévue à partir du premier semestre 2020, avec une capacité initiale de 63.500 véhicules touristiques et utilitaires légers/an, selon les explications de M. Sefiane Hasnaoui.
Cette usine de Nissan sera implantée dans la région de l'Oranie, a-t-il indiqué sans donner plus de détails sur le lieu précis du site lequel sera annoncé dès la finalisation de toutes les procédures administratives nécessaires.
Selon lui, les équipes techniques de Nissan se chargeront, avec les intervenants locaux, du développement du taux d'intégration des composants entrant dans la fabrication des véhicules, ainsi que du soutien technique et de la formation, a avancé le co-président du groupe Hasnaoui qui avait été le distributeur officiel des véhicules Nissan depuis près de 25 ans.
S'agissant de l'export, M. Hasnaoui a indiqué que cette future usine prévoit, dans son plan de développement, de consacrer une part de la production aux marchés extérieurs: "Si notre projet n'aura pas une approche régionale, on aura raté un épisode".
De son côté, le vice-président sénior de Nissan Motor, chargé de la région Afrique, Moyen-Orient et Inde, M. Kargar, a mis en exergue le caractère "stratégique" que revêt l'Algérie dans le plan de développement à moyen terme de Nissan à l'international (2019-2022).
"Nissan est en pleine croissance en Afrique, et l'Algérie est un marché-clé pour nous. Son potentiel lui permet d'être le deuxième plus gros marché africain d'ici 2022", a soutenu M. Kargar, en affirmant que le constructeur japonais apportera son savoir-faire et son expertise pour construire une usine répondant aux normes mondiales "rigoureuses" qui feront de cette usine en Algérie un "centre d'excellence".
Selon lui, à travers ce projet d'investissement, Nissan proposera en Algérie une gamme de véhicules dotés d'une technologie japonaise "innovante", et ce, à travers quatre (4) modèles.