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Nazih Berramdane à la manœuvre pour la structuration du Mouvement associatif, en prévision des échéances politiques futures

26-07-2020 13:40  N. S

Le président Abdelmadjid Tebboune a été toujoursclair : pas question pour lui de créer son parti politique. Un choix encohérence avec sa ligne de « candidat indépendant », lors de laprésidentielle de décembre 2019. En revanche il a, dans ses différentesinterventions, expliqué qu’il comptait s’appuyer sur la société civile pour être,dans la société, le relais de sa politique.

La nomination, il y a quelques jours, deNazih Berramdane, comme conseiller en charge du mouvement associatif, seprésente ainsi comme un premier jalon decette démarche visant à la structuration de la société civile, en prévision defutures échéances politiques.

Première étape de ce qui semble être lafeuille de route de Berramdane, cette réunion de « concertation samedi »avec les représentants  du Mouvementassociatif à Oran, au Centre des conventions, Mohamed Benahmed.

Signe de cette volonté de faire bougerrapidement les choses, l’agrément accordé à pas moins de 2.635 associations enmoins d’un mois sur les 4.000 dossiers déposés au niveau du Ministère de l’Intérieur,deux chiffres révélés par le conseiller du président.

Ce dernier, dans son intervention, a d’ailleurs mis en exergue l’importance qu’accorde le Président de laRépublique, Abdelmadjid Tebboune, au rôle du mouvement associatif dans ladémocratie participative et l’édification d’une Algérie nouvelle.

"Le président de la République insiste toujours sur le rôle importantque joue la société civile et l’intérêt à développer le travail qu’elleeffectue, ainsi que l’importance du rôle de la société civile dans ladémocratie participative et dans la construction d’une Algérie nouvelle",a déclaré Nazih Berramadane, soulignant que la concrétisation de cette volontése traduit par les mesures de facilitation décidées par le ministère del’Intérieur et des Collectivités locales.

Cette rencontre, à laquelle ont pris part des représentants d’associationsdans plusieurs domaines et de comités de quartiers, a constitué un espace pourprésenter des propositions et des idées sur la manière d'organiser la sociétécivile pour une meilleure performance et de faire connaître les instruments etmécanismes pouvant être associés dans les prises de décisions en lien avec ledéveloppement national.

La plupart des interventions des participants à cette rencontre ontvalorisé l’intérêt qu’accorde le Président de la République à l’évolution dutravail de la société civile, tout en insistant sur la nécessité de créer unconseil consultatif de la société civile qui accompagne les assembléespopulaires communales et de wilaya et d’organiser les associations dans lecadre de fédérations, ainsi que la formation et la mise à niveau des adhérentsdes associations et l’octroi de locaux aux associations et leur autorisationpour mener des activités de sensibilisation dans les espaces publics.

En réponse, Nazih Berramdane a fait savoir que "les présidents d’APCsont appelés à être à l’écoute en permanence des citoyens par le biais descomités de quartiers", tout en insistant sur l’intérêt à accorder àl’avenir à la formation des acteurs de la société civile.

Il a insisté également sur les moyens d’organiser lasociété civile dans chaque wilaya dans le cadre d’une fédération éluereprésentative de la société civile qui travaille de concert avec les autoritésde wilaya et centrales.

Des rencontres similaires seront organisées au niveau de l’ensemble deswilayas du pays et seront clôturées, après la fin de la pandémie, par unerencontre nationale avec la possibilité de créer une confédération nationaledes associations "permettant à la société civile de participer à la prisede décision", a-t-il dit.

La duplication de ces rencontres régionales, devrait, au bout du processus, aboutir à une « Confédérationnationale », selon les propos de Nazih Berramdane.

Une confédération qui est appelée visiblement à prendre la place des partispolitiques dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président Tebboune.

Son premier test grandeur nature sera certainement de porter le projet derévision constitutionnelle, en prévision de référendum. Cela, en attendant les législatives anticipéesavec de possibles listes  indépendantes, sous la bannière de la « Société civile ».

Une façon pour le nouveau pouvoir de tondre la laine sur le dos des partispolitiques, notamment ceux de l’ex coalition présidentielle qui, malgré le rafraîchissement de leurs façades, avec de nouvelles directions, restent plombés par leurhéritage bouteflikien. La question est de savoir si, au nom de la nouvellerecomposition de l’échiquier politique, ils se laisseront conduire à l’abattoir. 



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