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Nacer Boudiaf demande au Président Tebboune de rouvrir le dossier de l’assassinat de son père

05-08-2020 17:11 

Le fils de l’ancien président du HCE (Haut Comité d’État), Mohamed Boudiaf, assassiné en 1992, Nacer, a adressé aujourd’hui mercredi une lettre ouverte au président de la République Abdelmadjid Tebboune le priant de rouvrir l’enquête sur son assassinat, le 29 juin 1992 ;

Dans ce document publié par le journal «Le Soir d’Algérie», Nacer Boudiaf précise que sa demande est motivée par le témoignage de l’actuelle directrice du journal El Fadjr, madame Hadda Hazem, qui nous apprend, écrit-il «que des responsables des médias étaient au courant de l’assassinat du Président quelques heures avant le drame. Hadda Hazem, travaillait à l’époque au journal El Massa».

Le deuxième témoignage, selon Nacer Boudiaf, est celui de l’ex-chef du bureau du journal Le Soir d’Algérie, Omar Touati, «qui vient de publier un livre qui s’intitule « J’accuse «  où il remet en cause la version officielle que ce n’est pas Boumaârafi qui a tué Boudiaf».

Le fils de Si Tayeb El Watani, cite également la déclaration curieuse de l’ex ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet faite sur les colonnes d’El Watan «Nous regrettons de ne pas avoir donné de chance à Boudiaf.»

Pour Nacer Boudiaf, ces trois témoignages «  qui ne laissent plus de doute», sont suffisantes pour que le président Tebboune rouvre le dossier.

«Ces révélations ne laissent plus de doutes, je vous demande la réouverture de ce dossier, vu ces fracassantes nouvelles. Un refus sera considéré comme une injustice envers notre famille et envers les Algériens», lit-on dans cette lettre ouverte.

Nacer Boudiaf informe le président Tebboune qu’il a déposé une lettre au ministère de la Justice le mois d’octobre dernier (2019 ndlr), demandant la réouverture du dossier mais que cette lettre «n’a pas eu une réponse de la part du ministre Zeghmati, ne serait-ce que par politesse». C’est pourquoi, le fils de l’un des déclencheurs de la glorieuse révolution de Novembre a décidé de s’adresser directement au chef de l’Etat.

«Aujourd’hui, je m’adresse à vous à plusieurs titres. Je m’adresse à vous en tant que premier magistrat du pays. Je m’adresse à vous, alors que vous étiez ministre délégué, sous la présidence de Boudiaf. Mais la vérité est que l’écrasante majorité des Algériens avait compris, dès l’instant de l’assassinat, l’enjeu du crime abject pour ceux qui ont cru en bénéficier. Les assassins sont identifiés. Aujourd’hui, de nouveaux éléments sont apparus», écrit Nacer Boudiaf. .

Et d’ajouter : «La considération pour Mohamed Boudiaf ne sera mesurée que par la promptitude de la justice algérienne à réparer cette ignoble injustice qui a trop longtemps duré. Seule la réouverture du procès de son assassinat exprimera les réelles intentions du pouvoir en matière de justice, et prouvera au monde extérieur que nous n’avons pas besoin d’une justice venue d’ailleurs pour mettre fin à l’impunité du lâche assassinat de Mohamed Boudiaf. Dont acte».



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