Ce qui n’était qu’un spectre, il y a quelques semaines, devient désormais uneréalité : les responsables de Gloviz, une usine de montage de véhicule demarque Kia à Batna ont annoncé mardi « la cessation d’activité, jusqu’à nouvel ordre »
Dans son communiqué, la direction de l’entreprise évoque « la dégradationdu climat », suite aux mesures prises “d’appliquer un temps de travailpartiel, comme le permet l’article 6 du Décret exécutif 09-94 du et autorisantles entreprises à prendre ce type d’initiative”.
Une mesure que la Direction généraleconsidère comme “ultime solution poursauvegarder les emplois au sein de l’unité de Batna en attendant uneamélioration de la situation”.
Sauf que cette mesure, explique le communiqué, ” n’a pas été de goût decertains qui font passer les intérêts personnels au détriment de ceux del’ensemble des travailleurs”
On parle en l’occurrence de demandes jugées “irréelles et ne répondant àaucun texte juridique tout en ignorant la situation difficile que vitl’entreprise” ajoute le communiqué qui justifie la décision de fermeturetemporaire par “la montée au créneau descontestataires »
Pour rappel, l’usine Gloviz/Kia de Batna appartient à l’homme d’affaireHassan Arbaoui, PDG de Gloabl group, condamné le 10 décembredernier par le tribunal de Sidi M’Hamed à six ans de prison ferme, une peineassorties d’une amende de 6 millions dedinars dans le cadre du procès sur le montage des véhicules.
Le sort de Gloviz/Kia, qui annonce aujourd'hui la fermeture de son usine, risque de s'étendre dans les prochains jours à d'autres usines et d'autres marques, dont les responsables sont aujourd'hui condamnés pour corruption dans le cadre du sulfureux dossier de l'automobile, un des emblèmes de la gabegie "bouteflikienne".