Le ministre de la santé et de la population et de la réforme hospitalière, M. Mokhtar Hasbellaoui a affirmé, hier, devant la Commission des affaires sociales et de la santé de l'Assemblée populaire nationale (APN) que "les Algériennes font trop d'enfants" pour tenter de justifier les insuffisances relevées dans les structures accueillant les parturientes à travers le pays.
Le ministre, qui présentait le projet de la nouvelle loi sanitaire, a même souligné l'urgence de mettre en place "un programme national planning familial" en constatant que le taux de fécondité a explosé ces dernières années et d'ici la prochaine décennie la population inactive dépasserait la population active.
Présentant les grands axes du projet de la nouvelle loi sanitaire, M. Hasbellaoui a estimé que l'ancienne loi sanitaire (n°85-05 du 16 février 1985) "n'est plus adaptée aux mutations socio économiques et culturelles de la société" et encore moins aux développements enregistrés dans le secteur au cours des dernières années, d'où la nécessité, a-t-il dit, de "programmer le débat autour du projet de la nouvelle loi sanitaire devant les deux chambres du Parlement pour permettre le développement du secteur et l'amélioration des prestations fournies aux citoyens".
Soulignant les principes fondamentaux sur lesquels repose ce texte, principalement la gratuité des soins qui constitue, a-t-il dit "l'un des acquis irréversibles" auxquels l'Etat consacre tous les moyens nécessaires, le ministre a évoqué l'impératif de réduire les disparités régionales en matière d'accès aux prestations à travers la complémentarité entre les secteurs public et privé.
Le nouveau projet de loi réglementera et organisera la prise en charge thérapeutique et les soins à domicile, devenus "impératifs", a-t-il estimé, pour maîtriser les coûts des soins et garantir la qualité des prestations sanitaires à travers la réduction la durée des hospitalisations et en privilégiant la chaleur du foyer familial pour les patients atteints de pathologies lourdes et personnes âgées.
Dans ce cadre, le ministre a évoqué l'élaboration d'une feuille de route sanitaire constituant le Plan directeur du secteur de la santé et qui fixe les critères de couverture et les moyens à mobiliser.