Le vaste mouvement dans le corps des walis opéré par le président de la République et qui concerne 28 wilayas et 7 wilayas déléguées, au-delà des motivations pratiques de mettre les hommes qu’il faut aux places qu’il faut, confirme aussi la montée inexorable de la femme dans l’échelle de la décision. Et c’est une très bonne chose que des femmes remarquables puissent hériter d’un pouvoir de changer les choses là où des hommes ont échoué.
En effet, pas moins de trois femmes ont été promues walis à part entière et parfois dans des villes aussi difficiles que sensibles. Mme Boulahia Aïssa aura ainsi à exercer son talent dans la wilaya d’Illizi située à l’extrême sud est du pays. Elle aura notamment à gérer le très délicat dossier de la contrebande et du trafic en tous genres au niveau de la frontière avec la Libye qu’écument des bandes de trafiquants et de crimes organisés.
A l’ouest, Mme Ouinez Labiba, présidera aux destinées de la wilaya d'Aïn Temouchent qui dispose des potentialités touristiques énormes. Elle devra faire autant sinon mieux que sa devancière Mme Nouria Yamina Zerhouni qui avait été nommée à ce même poste. Toujours dans la région ouest du pays, Mme Brahimi Nacera, hérite de la wilaya de Relizane.
Destinée à être une plateforme de l’industrie mécanique, avec notamment l’usine du géant allemand Volkswagen, le wali est appelé à poursuivre cette dynamique de développement local pour faire de Relizane une terre d’accueil des investissements nationaux et étrangers.
Par ailleurs Mme Zibouche Fatiha, a été désignée wali déléguée de Bouzareah (Alger). Ce n’est certes pas une révolution, mais c’est un bon début vers la réhabilitation soutenue du rôle de la femme dans la société.
Le 5 juillet dernier une femme, Mme Fatma Boudouani est devenue, la première femme général-major de l’Armée nationale populaire (ANP). Cadre du ministère de la Défense nationale et sa représentante au sein du comité directeur de l’Initiative 5+5, cette grande dame a logiquement pris du galon.
Quatre autres femmes avaient été promues généraux, plaçant ainsi l’Algérie comme pionnière dans le monde arabe en termes de représentation de la gent féminine et de son accession à des hautes responsabilités dans l’armée. La nomination des nouvelles wali(e)s confirme ainsi cette volonté politique d’injecter progressivement la gent féminine dans tous les centres de décision.