Meziane Meriane,président du SNAPEST, partie prenante de la grève de la Coordination syndicalede la Fonction publique, explique dans un entretien à Algérie1 que « lagrève d’aujourd’hui (NDLR dimanche) se veut comme un message d’alerte au gouvernementsur les dossiers en suspens »
Parmi ces dossiers,celui du pouvoir d’achat, car explique-t-il « les augmentations arrachéespar des luttes syndicales sont aujourd’hui retapées par l’inflation, noussommes la classe moyenne et nous sommes laminés par l’inflation, que dire desclasses inférieures »
Parlant du gouvernement,le chef du SNAPEST estime que « c’est à lui de sauvegarder notre pouvoir d’achat,un bon responsable c’est celui qui sait gérer aussi en temps de crise, mais passeulement l’embellie financière. »
Mériane parle, à ce propos, d’existence de « mécanismes » pour rehausser les salaires, citant notamment« la baisse de l’IRG et l’instauration de l’impôt sur les fortunes »,car argumente-t-il « ce n’est pas normal qu’un salarié taxé à la sourcepaie plus d’impôts qu’un patron. »
Outre le pouvoir d’achat,Meriane, s’attarde aussi sur les libertés syndicales, citant le cas des syndicalistesdans le secteur des Télécoms abusivement licenciés et non rétablis dans leurdroits après avoir eu gain de cause devant la justice.
Il y a aussi le code duTravail et la retraite anticipée, parmi les revendications du Snapest, carfait valoir Meriane, « le métier d’enseignants est un métier stressant,anxiogène, on ne sait pas à quel âge on arrive au bout. »
Concernant la décisiondes ministres de s’en remettre systématiquement à la Justice pour déclarer « illégales »les grèves, Meriane y voit plutôt « l’incapacité du gouvernement àapporter des réponses idoines aux problèmes posés. »
« Notre grève estconforme à la loi, c’est la démarche du gouvernement qui ne l’est pas »assene Meraine qui dénonce aussi « le méprise du gouvernement », touten brandissant la prochaine "grève du 20 et 21 février, faute de réponse".