Méziane Mériane, président de Snapest, joint samedi au téléphone par Algérie1, nous a déclaré que l’intersyndicale doit tenir dimanche à 14 heures une réunion au siège de l’UNPEF à Alger.
« C’est une réunion très importante, nous allons évaluer la grève des 20 et 21 février qui a été une grande réussite et nous évoquerons aussi les perspectives », ajoute sans anticiper sur la décision qui sera prise.
Le patron du SNAPEST s’arrête par ailleurs sur le message du Bouteflika à l’occasion du 24 février, pour se féliciter de son appel au dialogue et dire « on est pour le dialogue avec le gouvernement, mais avec ceux qui ont la clé des problèmes".
Meriane reproche en outre à Mme Benghabrit sa gestion de la grève en parlant de « précipitation », notamment au sujet du licenciement de milliers d’enseignants, mesure qu’il juge « irréaliste. »
« Benghabrit est piégée par la justice qui a déclaré illégale la grève, estime-t-il, or il fallait donner au temps le temps » souligne t-il.
Au sujet des arguments du gouvernement quant aux difficultés financières du pays pour répondre aux revendications des syndicats, Meriane, affirme un brin ironique que « les responsables des ministères sont trop bien payés pour réfléchir à des solutions au problèmes que possèdent les syndicats ».
Plus sérieusement et comme piste de travail, il cite la réduction de l’IRG considérant que « ce n’est pas normal qu’un fonctionnaire paie plus d’imposts qu’un patron ».
Enfin, le patron du SNAPEST confirme que l’intersyndicale de l’éducation est partie prenante de l’appel pour une grève nationale le 4 avril prochain. "C’est un appel qui englobe les syndicats de l’éducation, la Fonction publique et des secteurs économiques comme la Poste et Télécoms », précise-t-il.